Dexia, un risque sous-estimé

Bruno Colmant n’y va pas par quatre chemins lorsqu’il parle du dossier Dexia. “C’est un immense danger pour le pays si des restructurations de dettes publiques devaient être effectuées en Europe, juge-t-il. Dexia est faiblement capitalisé et il faudrait alors lui apporter des capitaux propres et de la liquidité. C’est un problème gravement sous-estimé qu’on espère diluer dans le temps, mais c’est une réelle menace.”

De fait, selon les calculs du Center of Risk Management de l’Université de Lausanne, la banque résiduelle représente un risque de 22 milliards d’euros, en cas de sérieux krach obligataire. C’est presque cinq fois plus que KBC (4,5 milliards d’euros). Mais aussi nettement moins que certains groupes bancaires français comme le Crédit Agricole. Ce dernier aurait besoin de 81 milliards d’euros de capitaux frais pour continuer à pouvoir fonctionner en cas de gros accident.

Le géant allemand Deutsche Bank (78 milliards), BNP Paribas (58 milliards) ou encore le néerlandais ING (43 milliards) figurent également aux premières places de ce classement des banques européennes présentant les plus gros risques systémiques établi par l’université suisse.

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