Dexia pourrait essuyer des pertes jusqu’en 2018

Selon les estimations, Dexia continuera à essuyer des pertes jusqu’en 2018. Sa solvabilité se détériorerait jusqu’en 2015, tout en restant malgré tout au-dessus des minima légaux, mais les pertes entameront son capital propre, a indiqué l’administrateur délégué du groupe franco-belge, Karel De Boeck, mercredi, lors de l’assemblée générale des actionnaires de Dexia.

Comme il l’avait déjà fait auparavant, Karel De Boeck s’est refusé à exclure l’éventualité d’une nouvelle injection de capital après la recapitalisation du groupe, fin 2012, à hauteur de 5,5 milliards d’euros, par la Belgique et la France.

Dans son exposé, l’administrateur délégué belge a mis l’accent sur la grande incertitude à laquelle le groupe doit faire face. Le plan de résolution ordonnée du groupe est un plan “robuste mais aussi très incertain”, a-t-il reconnu.

Dexia a connu en 2012 une “année de transition” au cours de laquelle les principaux actifs commerciaux viables ont été vendus. Le groupe franco-belge conserve un portefeuille de 250 milliards d’euros d’actifs financiers qui seront soldés au cours des prochaines années en limitant au maximum les moins-values.

A l’heure actuelle, le groupe, qui a essuyé une perte nette de 329 millions d’euros au premier trimestre, est confronté à des coûts de financement en hausse et à de faibles revenus. Depuis l’automne 2008 et son premier sauvetage, les garanties d’État dont bénéfice Dexia lui ont coûté 2,3 milliards d’euros.

Karel De Boeck a également souligné l’impact d’une série de facteurs externes, comme l’évolution des taux ou la crise en Europe du sud. Dexia est ainsi encore exposé au risque espagnol, à hauteur de plus de 23 milliards d’euros, et au risque italien, pour 37 milliards d’euros.

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