Dexia : L’UE prolonge sa garantie temporaire

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La Commission européenne a approuvé mercredi temporairement une deuxième prolongation, jusqu’au 31 janvier 2013, de la garantie publique octroyée par la Belgique, la France et le Luxembourg à Dexia SA et à Dexia Crédit Local (DCL).

La Commission européenne a approuvé mercredi temporairement une deuxième prolongation, jusqu’au 31 janvier 2013, de la garantie publique octroyée par la Belgique, la France et le Luxembourg à Dexia SA et à Dexia Crédit Local (DCL). Dans le même temps, elle a étendu le champ de son enquête approfondie sur la restructuration de Dexia, ouverte en 2011.

En décembre 2011, la Commission avait autorisé une garantie publique temporaire pour un montant maximum de 45 milliards d’euros jusqu’au 31 mai 2012. Cette garantie, qui permet à Dexia de se refinancer sur les marchés, a été prolongée une première fois de mai à fin septembre. Le plafond a en outre été porté à 55 milliards.

Un régime “définitif” de garantie, d’un montant de 90 milliards, doit ensuite permettre de conduire le démantèlement de Dexia. Mais sa mise en oeuvre suscite des tensions entre la France, la Belgique et le Luxembourg.

Interrogé lors de la conférence de presse quotidienne de la Commission, un porte-parole n’a pas indiqué si le feu vert donné mercredi était la dernière prolongation accordée.

Plus tôt dans la semaine, le commissaire à la concurrence, Joaquin Almunia, avait fait part de son impatience face à la lenteur du démantèlement de Dexia.

“On est en train de discuter de cela depuis trop longtemps”, a-t-il déclaré à l’AFP. Il a attribué ce retard en partie à l’ancienne direction bicéphale de Dexia, assurée par le Français Pierre Mariani et le Belge

Jean-Luc Dehaene. Selon lui, cette direction “n’a pas su comprendre quelles étaient ses responsabilités vis-à-vis d’une restructuration réussie”, et a “essayé à plusieurs reprises de transférer vers la
Commission européenne ses propres responsabilités”.

Par ailleurs, a-t-il souligné, “il y a une discussion qui ne peut être résolue par la Commission, c’est la distribution du poids respectif des garanties d’Etat entre la Belgique, la France et le Luxembourg”.

La Belgique, qui participe à la garantie à hauteur de 60,5%, contre 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg, souhaiterait que la France prenne à sa charge une plus grosse part du fardeau.

Trends.be, avec Belga

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