Dexia : 3 associations contre la garantie octroyée par l’Etat belge

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Trois associations, le Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM), ATTAC Bruxelles 2 et ATTAC Liège, ont introduit ce vendredi un recours en annulation devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté royal octroyant une garantie de l’Etat belge en faveur de Dexia SA et de sa filiale française Dexia Crédit Local.

Ces associations entendent par-là dénoncer l’ampleur de la garantie apportée par l’Etat belge. “La garantie octroyée par la Belgique représente 54 milliards d’euros, soit 15% du PIB, c’est une somme absolument considérable. La garantie de la France ne représente que 2% du PIB”, dénonce Eric Toussaint, président du CADTM.

“Le risque que la Belgique représente a augmenté aux yeux des agences de notation. D’ailleurs, Moody’s et Standard & Poor’s viennent de dégrader la note de la Belgique en invoquant notamment cette garantie”, ajoute Eric Toussaint.

La Commission européenne a donné ce mercredi son accord à un système de garanties temporaires apportées par la Belgique, la France et le Luxembourg à Dexia SA et sa filiale française. Ces garanties temporaires sont apportées à hauteur de maximum 45 milliards d’euros, soit la moitié du montant initialement prévu par les Etats. Toutefois, l’arrêté royal adopté en octobre et portant sur une garantie de 90 milliards d’euros n’a pas été modifié, soulignent les associations.

Le CADTM, ATTAC Bruxelles 2 et ATTAC Liège contestent également le fait que l’octroi de la garantie de l’Etat belge peut être autorisé par le ministre des Finances sur simple demande de Dexia SA. “Il n’est pas possible de déléguer à un ministre de tels pouvoirs, avec de telles implications pour la nation et l’Etat”, poursuit Eric Toussaint, tout en faisant remarquer que le mécanisme d’octroi de la garantie a été davantage encadré en France.

Trends.be, avec Belga

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