Dette : Dexia est la 2e banque la plus exposée d’Europe

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Un document de Morgan Stanley évalue l’exposition totale de Dexia à la crise de la dette européenne à 10,6 milliards d’euros (dont près de 7 milliards de dettes souveraines), soit 119 % de sa valeur nette. La banque franco-belge est la 2e institution la plus exposée d’Europe.

Dexia est-elle potentiellement l’une des banques du continent les plus affectées par la crise de la dette européenne ? C’est ce qui ressort en tout cas d’un document de la banque américaine Morgan Stanley, révélé par FT Alphaville, un blog du très sérieux Financial Times, chiffrant l’exposition (sommes engagées sous forme de prêts soit aux Etats, soit à l’économie en général) des principales banques de l’Union aux déboires de l’Irlande, du Portugal et de la Grèce.

Celui-ci évalue l’exposition totale de Dexia à 10,6 milliards d’euros (dont près de 7 milliards de dettes souveraines), soit 119 % de sa valeur nette. De quoi faire de la banque franco-belge le deuxième établissement bancaire du Vieux Continent sur lequel la crise de la dette européenne fait peser les plus gros risques.

Renseignements pris chez Dexia, où on se limite aux chiffres communiqués lors de la publication des résultats aux tests bancaires fin juillet, il s’avère que le groupe prend bien en compte une exposition sur la dette souveraine de ces trois pays – Grèce (3,747), Irlande (0,147) et Portugal (2,817) – de 6,7 milliards d’euros.

Seul le Crédit Agricole fait “mieux” que Dexia. Décrochant la 1ère place de ce classement des établissements bancaires apparaissant comme les plus exposés aux malheurs grecs, irlandais et portugais, la “banque verte”, très active en Grèce depuis le rachat en 2006 de la banque Emporiki, fait état, toujours selon FT Alphaville, d’une exposition évaluée à 35 milliards d’euros (dont un peu plus de 3 milliards d’euros de dette souveraine), soit 123 % de sa valeur nette.

Figurant à la 3e place de ce podium, le britannique Royal Bank of Scotland, très actif en Irlande, affiche une exposition évaluée à plus de 77 milliards d’euros (soit 113 % de sa valeur). Reste donc pour Dexia à espérer que le Portugal soit lui aussi bientôt mis sous Baxter européen.

Sébastien Buron

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