Comment Dexia est parvenue à enregistrer son premier bénéfice en près de 10 ans

Les dirigeants de Dexia. © Belga

“Qui l’aurait cru ?”, se réjouit le CEO de Dexia, Karel De Boeck. Le groupe franco-belge Dexia, en liquidation depuis 2012, a enregistré son premier bénéfice depuis 2007.

Un résultat net de 163 millions d’euros, et cela malgré une provision de 197 millions d’euros prise sur Heta, une banque publique autrichienne dont Dexia détient environ 400 millions d’euros des obligations mais dont l’Etat autrichien ne garantit plus la dette (une procédure judiciaire est en cours). Et malgré aussi le fait que les taux négatifs exigent que Dexia doive mettre en gage, pour ses produits dérivés (qui exigent d’autant plus de collatéral que les taux sont bas) une trentaine de milliards d’euros de cash que la banque doit donc financer.

Ce bénéfice, il est vrai, “est dû à un peu de chance”, explique le patron de Dexia : la volatilité des marchés, qui a dopé la valorisation de certains instruments dérivés lesquels dégagent une plus-value comptable de 516 millions d’euros.

Hors éléments exceptionnels, le résultat récurrent de Dexia reste en effet encore négatif: la banque a perçu l’an dernier 276 millions de produits nets bancaires, mais supporte encore 406 millions de frais : le résultat récurrent est donc négatif à hauteur de 130 millions.

Toutefois, Karel De Boeck souligne ici aussi un point réjouissant : si l’on s’en tient au quatrième trimestre, le résultat récurrent lui-même est positif de 2 millions d’euros. Il peut donc commencer à venir renforcer les fonds propres de la banque. Des fonds propres confortables : le ratio de solvabilité “common equity tier one” s’élève à 15,9%.

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