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‘Ceux qui pensent que le Belge va laisser sagement son argent dormir sur un compte d’épargne se trompent’

Puisque, ces dernières semaines, les taux de l’épargne menacent de devenir presque négatifs et que toujours plus de pays se retrouvent au coeur de la tourmente terroriste, le Belge – et surtout le Flamand – opte de plus en plus souvent pour une seconde, troisième, ou même quatrième résidence en Espagne. C’est ce que dit Marleen De Vijt de chez Azull, leader du marché des biens immobiliers espagnols.

L’an dernier, quelque trois mille Belges ont acheté une seconde résidence en Espagne. Et il semble que ce record sera à nouveau battu cette année. Comme, ces dernières semaines, les taux de l’épargne menacent de devenir presque négatifs et que toujours plus de pays se retrouvent au coeur de la tourmente terroriste, le Belge – et surtout le Flamand – opte de plus en plus souvent pour l’achat d’une seconde résidence, mais aussi d’une troisième et parfois même d’une quatrième. C’est ce que constate Marleen De Vijt de chez Azull, le leader du marché belge des biens immobiliers espagnols.

Le Belge et sa maison de campagne en Espagne, ce n’est rien de neuf. Mais un nombre croissant de ventes de troisièmes résidences, qui aurait osé y songer? En premier lieu, c’est en lien avec les taux d’intérêt presque négatifs sur les comptes d’épargne, d’où une tentation plus grande qu’à l’ordinaire pour le marché immobilier dans le chef des Flamands (surtout). Et cet effet ne va pas diminuer, maintenant que BNP Paribas vient de diminuer le taux sur le compte d’épargne au minimum légal. Les conséquences se font déjà sentir maintenant, surtout sur le marché des biens immobiliers espagnols. Ce n’est pas illogique, car le Flamand qui investit dans l’immobilier étranger le fait majoritairement en Espagne.

Jusqu’il y a peu, cela se produisait plutôt rarement qu’un propriétaire d’une seconde résidence achète encore une troisième résidence. Aujourd’hui, ce n’est plus une exception et nous voyons même certaines personnes opter pour une quatrième résidence. Si, en tant que leader du marché, nous regardons nos propres statistiques, nous ne pouvons que constater que deux fois plus de Flamands ont acheté une troisième ou une quatrième résidence en Espagne au cours des deux derniers mois que sur l’ensemble de l’année 2015. Et cette tendance persistera encore un certain temps selon moi. Beaucoup de Belges disposant de moyens financiers importants – dont beaucoup de Flamands – se font des soucis concernant l’imminence des taux négatifs de l’épargne notamment et décident de ce fait d’entreprendre des actions eux-mêmes.

Ensuite, il y a encore une autre raison pour laquelle l’Espagne reste si recherchée: la menace terroriste. Les personnes qui auraient investi en Turquie, en Egypte ou en Tunisie – ou y seraient parties en vacances – semblent progressivement plus enclines à opter pour l’Espagne. La raison? Simplement parce que, à l’heure actuelle – heureusement encore -, elles associent moins l’Espagne au terrorisme.

Mais ce que tous ces nouveaux grands investisseurs ont en commun, c’est qu’ils n’achètent plus pour leur ‘propre plaisir’. Et c’est remarquable, car un sondage auprès de 420 Belges ayant acheté une seconde résidence en Espagne montrait que deux Belges sur trois le font surtout parce qu’ils désirent en bénéficier eux-mêmes. Ceux qui achètent maintenant non pas une deuxième, mais bien une troisième ou une quatrième résidence, le font plutôt pour louer. Ou autrement dit: ça doit rapporter. Et tout aussi remarquable: alors qu’auparavant, on trouvait souvent un rendement de 3 à 4% un peu trop faible, aujourd’hui on en est particulièrement ravi. Ou comment les temps changent.

Seulement, ce même investisseur désire encore toujours le moins de tracasseries possible. L’argent doit rapporter, mais nous ne désirons pas trop nous en préoccuper. C’est pourquoi, en particulier ceux qui achètent une troisième ou une quatrième résidence, opte beaucoup plus souvent pour l’achat d’un appartement avec service hôtelier que pour une maison de vacance classique. Les réservations, l’entretien, etc, sont délégués à quelqu’un d’autre – un exploitant hôtelier en général. Ceux qui pensent que le Belge laisse sagement son argent dormir sur un compte d’épargne – qui ne rapporte rien – semblent bien s’être trompés. Contraint par les circonstances, le Belge recherche ses propres solutions.

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