Budget: une modération qui a du bon?

© Frédéric Pauwels/Huma

Etienne de Callataÿ (Banque Degroof) ne voit pas d’un mauvais oeil le mini plan de relance accompagnant la finalisation du budget 2014.

Economiste en chef à la Banque Degroof, Etienne de Callataÿ voit malgré tout deux motifs de satisfaction dans la dernière version du budget 2014, dont certains, notamment du côté de la NV-A et de l’Unizo (les classes moyennes flamandes), jugent le volet relance beaucoup trop modeste. “Ne pas avoir retenu l’idée d’un abaissement de la TVA sur l’électricité est une excellente nouvelle, estime-t-il. Abaisser la TVA sur quelque chose qui reste polluant aurait été le pire des signaux.” De manière plus générale, Etienne de Callataÿ se dit partisan d’un relèvement de la fiscalité sur toute consommation polluante. Tout comme il préconise, depuis longtemps, une augmentation généralisée de la TVA pour financer un abaissement des cotisations sociales. L’une des bonnes manières, selon lui, de diminuer le coût du travail en Belgique.

Par ailleurs, l’économiste se réjouit de la baisse de charges en faveur des PME et de l’apparition d’une mesure dite de “déduction pour investissement” en leur faveur. Une bonne mesure également, estime-t-il. “D’abord parce que notre économie a besoin d’investissements. Ensuite parce que cette déduction pour investissement prépare le terrain à une évolution de la fiscalité des entreprises en vue de davantage stimuler l’accroissement d’activité. Et ce, contrairement aux intérêts notionnels dont on peut bénéficier sans même contribuer à l’accroissement de l’activité économique.” Ce focus sur les entreprises est une bonne chose, selon lui. Tout simplement parce que “nous avons plus besoin d’efforts du côté des entreprises que du côté de la consommation des ménages si nous voulons stimuler la croissance.” En conclusion, dit encore Etienne de Callataÿ, on ne peut pas être particulièrement enthousiaste face à une annonce somme toute modérée. Mais il faut se réjouir de cette modération, “car l’heure reste à la discipline budgétaire.”

Sébastien Buron

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