Brexit: la City de Londres optimiste sur un accord de transition

La City de Londres © istock

La City de Londres s’est montrée lundi optimiste sur les chances d’obtenir rapidement une transition post-Brexit, en relativisant par ailleurs les risques de déplacements massifs d’emplois vers le continent.

“Il semble y avoir un consensus raisonnable à la fois du côté européen de la négociation et du côté britannique sur le fait qu’une transition est souhaitable et nécessaire”, explique dans un entretien à l’AFP Jeremy Browne, représentant spécial pour l’UE de City of London Corporation, qui défend le coeur historique et financier de la capitale britannique.

“Nous espérons que l’accord sera trouvé dans les prochains mois”, souligne-t-il, en se disant “raisonnablement optimiste”.

Il plaide par ailleurs après la transition pour “une relation mutuellement bénéfique qui ne sera pas la même chose qu’être un Etat membre mais qui sera néanmoins plus complet que ce que l’UE peut avoir avec tout autre pays dans le monde”.

Les milieux économiques britanniques ont dans leur ensemble salué le premier succès obtenu fin 2017 par le Royaume-Uni sur les conditions du divorce avec Bruxelles, même si le plus dur reste à faire dans les discussions qui s’ouvrent sur la transition et les futures relations commerciales.

Le gouvernement de la Première ministre Theresa May s’est engagé à négocier au plus vite cette période de transition, qui conserverait en l’état pour deux ans maximum les relations actuelles avec l’UE.

Une telle période est défendue avec vigueur par le secteur financier britannique, qui dit avoir beaucoup à perdre d’un divorce brutal. Une sortie sans accord de transition signifierait pour ce secteur la perte immédiate du passeport financier qui lui permet de proposer ses services sur l’ensemble du continent depuis le Royaume-Uni.

“Le plus vite il y a accord, mieux c’est parce que la transition devient moins utile pour les entreprises si sa négociation prend trop de temps”, prévient M. Browne.

L’espoir d’une transition n’a pas empêché les acteurs financiers de se préparer à la sortie de l’UE, prévue en mars 2019, avec la mise en place de plans d’urgence qui se traduisent par l’obtention de licence bancaire sur le continent européen et des déplacements d’activités et d’emplois.

Pour autant, “les scénarios apocalyptiques ne se sont pas matérialisés en termes de pertes d’emplois à Londres et ne se matérialiseront pas”, estime M. Browne.

“Il y a des estimations entre 5.000 et 10.000 emplois mais ces chiffres ont une signification limitée”, selon lui. “Je pense qu’il y aura des ajustements” mais leur échelle “ne sera pas énorme”, explique-t-il.

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