Bourses : l’inquiétude demeure en zone euro

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Les Bourses européennes évoluaient en nette baisse lundi matin à l’ouverture, toujours inquiètes de la situation politique en Grèce en dépit de l’accord conclu pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale et soucieuses aussi d’une aggravation des tensions sur la dette italienne.

Après avoir ouvert en recul, les places financières creusaient leurs pertes dans les premiers échanges, avec en tête Madrid qui décrochait de 3,3O% peu avant 08H30 GMT.

A la même heure, la Bourse de Paris reculait de 2%, Francfort de 1,93%, Londres de 1,09% et Milan de 2,55%. Le BEL 20, lui, cédait un peu plus de 1% alors que seule Athènes ouvrait en hausse de 2,4%.

En Asie, les places financières sont restées prudentes après l’accord trouvé en Grèce entre les deux formations politiques. Tokyo a terminé lundi en baisse de 0,39%, Hong Kong de 0,83% et Shanghai de 0,73%.

Vendredi, les places européennes et américaine s’étaient déjà repliées sur fond d’incertitudes sur le vote de confiance au gouvernement grec, et sur la capacité de l’Italie à sortir indemne de la crise de la dette européenne.

“La politique en zone euro continue de dominer (les marchés). Le nouveau gouvernement de coalition va faire gagner du temps à la Grèce, mais les risques politiques sont toujours élevés”, notaient les analystes de Crédit Agricole CIB.

L’accord trouvé tard dimanche sur un gouvernement d’union nationale en Grèce est “une évolution positive”, notaient les experts de Barclays Capital, mais aussi “ce que le marché attendait”. “Ce qui comptera plus pour les marchés dans un futur proche ce sont les résultats relativement décevants du G20”, ajoutent-ils.

Signe de la méfiance accrue des investisseurs, les taux italiens à 10 ans se sont tendus à plus de 6,5% lundi matin, un nouveau record depuis la création de l’euro.

L’Italie est depuis le sommet du G20 de Cannes sous la surveillance du FMI et de la Commission européenne qui vont vérifier si le gouvernement de Silvio Berlusconi tient ses engagements budgétaires et ses promesses de réformes économiques.

Malgré l’adoption cet été de mesures d’austérité devant permettre au pays de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette colossale (120% du PIB), et des promesses de réformes, les marchés ne semblent plus croire en la capacité de Berlusconi, dont la majorité ne tient qu’à un fil, de faire face à la crise.

Trends.be avec Belga

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