BNP Paribas Fortis: le syndicat libéral dit non au ‘plan cafétéria’

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La CGSLB n’a “pas donné son accord de principe” sur le nouveau modèle salarial proposé par la direction de la banque BNP Paribas Fortis, a annoncé mercredi le syndicat libéral.

En échange du maintien de l’emploi jusqu’à la fin 2018, la banque souhaite modifier son système de rémunération sur le modèle des plans dits “cafétéria”, pour limiter le salaire brut à 4.700 euros et remplacer le restant, et les primes, le cas échéant, par d’autres avantages extralégaux moins taxés et non indexés.

Un projet rejeté, donc, par les délégués de la CGSLB, en raison du refus par la direction de “toute modification de plusieurs éléments essentiels du nouveau modèle salarial qu’elle propose”. Le syndicat libéral avait mis en avant trois demandes, à savoir une indexation de l’intégralité du salaire, une réelle et transparente revalorisation des bas salaires et une garantie d’emploi individuelle renforcée.

En outre, “la direction a confirmé sa volonté de ne plus associer la CGSLB aux futures discussions (essentiellement la rédaction des textes des CCT). Cela est d’autant plus regrettable que les délégués du syndicat libéral ont affirmé dès le début des négociations que ce plan contient aussi des éléments très positifs”, regrette encore le syndicat.

La proposition de la direction a par contre été acceptée dès mardi par l’aile néerlandophone du syndicat chrétien (LBC-NVK). L’aile francophone du syndicat chrétien doit se prononcer mercredi et le Setca d’ici jeudi matin au plus tard. Avant de se prononcer, le syndicat socialiste attend en effet la réponse de la direction de la banque à un certain nombre de remarques qu’il a formulées.

La proposition sera approuvée si elle est acceptée par deux des trois syndicats.

La FGTB n’est pas favorable au ‘plan cafétéria’

La FGTB n’est pas favorable au ‘plan cafétéria’ permettant aux travailleurs de composer eux-mêmes une partie de leur enveloppe salariale. Ce système est notamment proposé par la direction de BNP Paribas Fortis qui souhaite plafonner le salaire brut à 4.700 euros. Ceux qui dépassent ce montant se verraient payer en ‘units’ – en points – qui pourraient être échangés contre des avantages extra-légaux comme du matériel informatique, des options supplémentaires pour la voiture de société mais aussi du cash.

Du côté du syndicat socialiste, on ne voit pas cette évolution d’un bon oeil et on rappelle que la sécurité sociale est financée à partir des salaires bruts. “Si on veut garder une sécurité sociale forte, il faut la financer suffisamment”, a pointé une porte-parole.

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