BNP Paribas Fortis: le leader du marché dévoile un résultat en léger recul

BNP Paribas Fortis CEO Max Jadot © BELGA

La première banque du pays termine 2017 sur un bénéfice de 1,9 milliard d’euros, en légère baisse de 0,5 % par rapport à 2016.

Dernier des quatre grandes enseignes du pays à le faire, BNP Paribas Fortis a dévoilé ce matin ses résultats pour l’exercice écoulé. L’an dernier, la banque a dégagé un bénéfice net de 1,9 milliard d’euros, en léger recul 0,5 % par rapport à 2016 (hors élément non récurrents). Un résultat néanmoins qualifié de “solide” par son CEO Max Jadot, qui a parlé d’une “bonne année” pour la première banque du pays malgré un environnement de taux d’intérêt difficile.

Marge sous pression

Ce qui explique ce bénéfice en léger recul du leader du marché, c’est effectivement la persistance de taux peu élevés dont “l’effet commence à être marquant”, a souligné le CEO. En 2017, le produit net bancaire (la somme de sa marge d’intermédiation et des commissions qu’elle perçoit) s’est élevé à 8,1 milliards d’euros, contre 7,3 milliards un an plus tôt. Soit une baisse de 0,4 % qui a été partiellement compensée par une augmentation des commissions et une “belle croissance des volumes”, dixit Max Jadot. Ainsi, les crédits ont progressé de 4,4 %, avec une croissance marquée dans le crédit aux entreprises (+ 10 %). Les activités de private banking et de wealth management ont, elles aussi, bien tourné. La banque pèse désormais un quart du marché en Belgique, soit 67,5 milliards d’euros de fonds sous gestion, contre 43,7 milliards en 2009 (au moment de la reprise de l’ex-Fortis par BNP).

De plus en plus digitale

Sur le terrain opérationnel, 2017 a été marqué par une accélération de la transformation digitale de la banque. Son appli de mobile banking (Easy Banking App) totalise désormais 1,2 million d’utilisateurs. Les clients retail de BNP Paribas Fortis l’utilisent principalement pour gérer leurs besoins bancaires au quotidien : trois quarts de toutes les sessions numériques, soit 321,5 millions en 2017 (en augmentation de près de 30 % par rapport à 2016), s’effectuent à présent via celle-ci. Pas moins de 37 % des nouvelles cartes et 38 % des nouveaux produits d’épargne et de placement, ainsi que 12 % des nouveaux contrats d’assurance sont aujourd’hui achetés via les canaux directs.

Dans ce contexte, la banque a d’ailleurs annoncé un partenariat avec la fintech suédoise Tink pour intégrer sa technologie “multi-comptes” dans ses différentes applis mobiles. Sa filiale de banque 100 % digitale Hello bank! sera la première à en bénéficier dès cet été, avant un tout nouveau service de robo-advising à l’automne (gestion d’épargne automatisée développée par la fintech belge Gambit).

De moins en moins d’agences

Toujours au registre opérationnel, cette accélération de la digitalisation s’est traduite en rue par une nouvelle réduction du nombre d’agences (67 fermetures en 2017). Alors qu’elle continue d’afficher un rapport coûts-revenus de l’ordre de 60 % (cost income ratio), relativement élevé par rapport à ses concurrentes directes, la banque ne compte plus désormais que 680 agences, contre 747 fin 2016 et 816 fin 2014. Compte tenu du nombre de contacts physiques en agences qui continue de diminuer (- 14 %), il s’agit d'”une évolution naturelle qui va se poursuivre à l’avenir”, a précisé Max Jadot. “Nous allons vers moins d’agences et des agences indépendantes.”

Quant aux effectifs de la filiale belge de la banque française, ils sont passés de 13.925 à 13.430 employés, sachant que BNP Paribas Fortis a recruté 600 nouveaux profils l’an dernier. “C’est une double tendance qui, en accord avec les syndicats, va également se poursuivre à l’avenir. L’effectif global diminue d’environ 300 à 400 personnes par an mais, dans le même temps, nous continuons à engager de nouveaux profils et de nouvelles compétences pour poursuivre la transformation de la banque”, a conclu Max Jadot.

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