BNP Paribas Fortis “en ligne avec notre plan de réorganisation”

BNP Parisbas Fortis © Belga

La banque BNP Paribas Fortis, qui a vu l’an dernier son bénéfice net bondir de 15% par rapport à 2013, à 1,246 milliard d’euros, est “en ligne” avec son plan de réorganisation qui prévoyait la suppression de 1.800 emplois d’ici la fin de 2015, ont indiqué ses responsables, vendredi, en marge de la présentation des résultats annuels de la société.

Fin 2014, l’entreprise employait encore 14.767 personnes, contre 15.481 un an plus tôt. Parallèlement, 566 nouveaux collaborateurs ont été engagés, “ce qui est plus que ce qui était prévu”, a commenté Marc Jadot, le patron de BNP Paribas Fortis, en se réjouissant également des investissements en “numérisation et technologie” qui dépasseront le milliard d’euros pour les 5 ans à venir.

Ce dernier a par ailleurs assuré que la banque “ne modifiera pas sa politique tarifaire toute seule” alors que la Banque nationale a récemment plaidé pour une augmentation des tarifs bancaires, ce qui a suscité de vives réactions, notamment de la part de l’organisation de défense des consommateurs Test-Achats.

Interrogée sur ses perspectives pour 2015, BNP Paribas Fortis n’a livré aucune perspective détaillée. L’année en cours devrait toutefois être à nouveau une année difficile même si, à plus long terme, la baisse des prix de l’énergie et un taux de change euro/dollar plus favorable à l’export pourraient avoir un impact positif sur l’économie et sur la banque. Quant aux coûts, ils seront positivement influencés par une pyramide des âges désormais plus favorable au sein de la société.

En 2014, BNP Paribas Fortis a payé 227 millions de taxes bancaires, soit 60 millions de plus que l’année précédente, ont encore révélé ses responsables qui ne se sont pas prononcés sur un éventuel “tax shift” au niveau fédéral. “Je n’ai pas envoyé ma liste de suggestions au gouvernement et à vrai dire, il ne m’a rien demandé”, a plaisanté Max Jadot.

Fort de ces résultats, BNP Paribas Fortis proposera à ses actionnaires un dividende de 2,58 euros par action, en hausse sensible par rapport aux 0,8 euro de l’exercice précédent. Pour rappel, l’Etat belge a vendu les 25% de parts qu’il détenait dans le capital du groupe à la fin de 2013.

“Nous nous attendons à ce que 2015 soit à nouveau une année difficile”

BNP Paribas Fortis a donc enregistré l’an dernier un bénéfice net de 1.246 millions d’euros, en hausse de 15% par rapport à 2013. Elle proposera par ailleurs un dividende de 2,58 euros par action lors de l’assemblée annuelle du 23 avril.

Le produit net bancaire a atteint 7.011 millions d’euros (+4,3%), soutenu par une bonne performance commerciale en Belgique (revenus en hausse de 4,4%) et en Turquie (+18%), ainsi que de bons résultats du spécialiste de financement de particuliers Personal Finance.

Les charges d’exploitation et d’amortissement s’établissent de leur côté à 4.511 millions d’euros, en augmentation de 1,4%. “En Belgique, les coûts diminuent légèrement, reflétant les efforts continus de contrôle des coûts au travers du programme ‘Bank for the Future’ et ce, malgré la hausse de 65 millions d’euros des taxes et contributions bancaires en Belgique”, détaille la banque. L’an dernier, BNP Paribas Fortis a payé 227 millions d’euros de taxes et contributions bancaires dans notre pays. En Belgique, la Banque de Détail a connu en 2014 une croissance des prêts de 2,1% et des dépôts de 5,1%.

Selon BNP Paribas Fortis, 65% de ses actifs sont situés en Belgique, 8% au Luxembourg et 27% dans le reste du monde.

“Nous nous attendons à ce que 2015 soit à nouveau une année difficile. Cependant, la baisse des prix de l’énergie et un taux de change euro/dollar plus favorable à l’export pourraient, à plus long terme, avoir un impact positif sur l’économie et sur la banque”, souligne Max Jadot, administrateur directeur général de BNP Paribas Fortis, cité dans le communiqué.

L’entièreté du bénéfice net de BNP Paribas Fortis sera versé en dividende aux actionnaires. Le groupe proposera ainsi un dividende de 2,58 euros par action, soit beaucoup plus que les 0,8 euro de la fois précédente.

Vu que presque toutes les actions sont aux mains de la maison-mère française BNP Paribas, celle-ci recevra 1,25 milliard d’euros de sa filiale belge.

L’Etat belge avait vendu sa part de 25% fin 2013.

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