Bitcoin Challenge: Je vide mon compte… Je n’ai plus que des placements virtuels

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L’épilogue approche. Je place mes 500 derniers euros dans le bitcoin. Le sort en est jeté.

Il me reste encore 500 euros de côté pour tenter un ultime coup de poker. Je décide de le jouer lorsque le cours du bitcoin descend sous les 6.000 euros. La chute semble inexorable pour la star des monnaies virtuelles, dont la valeur a été divisée par deux depuis le début de mon aventure. Suite à cette dernière opération depuis mon compte fiat (la monnaie traditionnelle dans le langage cypto), je n’ai plus un seul euro : mon portefeuille est passé à 100 % en monnaies virtuelles.

Il me reste deux semaines avant de clôturer le Bitcoin Challenge. Je fais le tour de mes différents investissements.

Mon portefeuille de cryptomonnaies. Il fait peine à voir. Après deux mois et demi de tentatives de diversifications, aucun de mes investissements n’affiche une quelconque rentabilité. Avec les derniers bitcoins que j’achète à bas prix, je tente malgré tout de réaliser une opération un tant soit peu lucrative. Plusieurs amis investisseurs me suggèrent de reprendre une tranche de litecoin, qui a réussi l’incroyable performance de passer sous les 100 euros, alors qu’il en valait plus de 200 au début de l’année. A moitié convaincu, j’échange une partie de mes bitcoins pour des litecoins (valeur de la transaction : environ 200 euros).

Je fais ensuite un appel à l’équipe sur mes différents groupes WhatsApp pour dégoter la perle rare dont la valeur pourrait exploser en quelques jours. Et ça existe ! Il suffit de faire un tour sur le site spécialisé Coinmarketcap pour s’en convaincre. L’improbable nanjcoin (NANJ), qui se présente comme “la cryptomonnaie des athlètes” (sic), a fait + 42 % au cours des 24 dernières heures !

Mais tout est une question de timing : une telle envolée risque de ne pas se prolonger. Mieux vaut donc miser sur une autre piécette virtuelle. Un investisseur me suggère de l’airswap (AST). Je ne tente même pas de comprendre le (pseudo) projet qui se cache derrière cette monnaie “exotique” et m’en procure pour une valeur de 200 euros.

Mon robot.C’est définitivement un incapable. Depuis plus de deux semaines, il a cessé toute activité. Il a placé toutes les économies que je lui ai confiées (soit environ 250 euros) dans le dash, un actif qui fait partie du top 20 des monnaies virtuelles en circulation, selon le site spécialisé Coinmarketcap. Mon robot a placé un ordre de vente sur le dash à un niveau bien trop élevé, et ce placement a depuis lors périclité de – 18 %. En reconfigurant mon robot, j’avais en fait désactivé le stop-loss. Ce mécanisme de cliquet permet de revendre automatiquement un actif avec une perte maîtrisée, mais il peut aussi déclencher une succession de ventes à perte. Comme la phase baissière du dash s’est prolongée, mon robot est entré en hibernation. Je vais bientôt devoir activer le panic button (bouton panique) pour revendre cet encombrant actif. Et afficher une nouvelle perte sèche…

Mes crypto-chatons.Mon élevage s’agrandit : je possède désormais neuf chatons, qui se reproduisent tranquillement. Entretemps, j’en ai vendu quelques-uns. Mais vu les montants en jeu (un euro environ par vente) et les frais qui s’ajoutent à chaque phase de reproduction (3 euros environ), je ne m’attends pas à devenir le nouveau roi des crypto-matous. J’ai placé 40 euros dans cette aventure, il m’en reste 14, hors valeur de revente de mes chatons.

Mon logiciel de minage. Il continue de tourner sur l’ordinateur planqué dans les sous-sols de mon bureau. D’après mon tableau de bord, cette activité m’a rapporté 0,0018 bitcoin en deux semaines, soit environ 10 euros au cours actuel. Pas de quoi organiser une grosse fête. D’autant que je n’ai pas la possibilité de toucher à cet argent virtuel dans l’immédiat : il faut d’abord que mon pécule atteigne 0,01 btc. Il est peu probable que j’atteigne ce montant d’ici la fin du Bitcoin Challenge.

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