Bitcoin Challenge : Je réinvestis 500 euros… l’opération de la dernière chance

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Suite à une communication du G20, le marché des cryptomonnaies donne des signes de regain de forme. Je réinvestis 500 euros dans le bitcoin… en espérant un ultime décollage des cours qui sauverait mes placements.

Mine de rien, l’heure tourne. Il me reste moins d’un mois avant la fin du Bitcoin Challenge. Depuis la mi-janvier, j’assiste, impuissant, à l’effondrement des cours. En deux mois, la valeur d’un bitcoin a été divisée par deux, passant de 12.000 euros à 6.000 euros environ. Dans son sillage, presque toutes les monnaies virtuelles alternatives ont dévissé. L’effet sur mon portefeuille – dont vous pouvez suivre l’évolution en temps réel ici -, est désastreux.

Pour me rassurer, je me dis que les choses auraient pu être pires. Si j’avais investi d’un coup mes 5.000 euros de départ, mes pertes seraient encore bien plus considérables. Heureusement, j’ai acheté du bitcoin de manière progressive, à différents paliers. J’ai conclu mon premier achat lorsque le cours de la monnaie virtuelle tournait autour de 11.000 euros. Je m’en suis ensuite procuré vers 10.000 euros, puis 8.500 euros. Le cours a ensuite poursuivi sa chute, passant même brièvement sous les 6.000 euros début février.

Refroidi par ces différents placements – dans lesquels j’ai investi un montant total de 4.000 euros et qui se sont tous avérés déficitaires – j’ai choisi de suspendre mes achats de bitcoin pendant quelques semaines pour me concentrer sur la diversification de mon portefeuille.

Je gardais donc bien au chaud mon dernier millier d’euros pour une ultime opération. Ma stratégie était d’attendre que le cours du bitcoin heurte le plancher des 5.000 euros pour en racheter à bas prix.

Un G20 décisif

Mais le G20 vient bousculer mes plans. Pour la première fois, le sommet des grandes puissances mondiales se penche sur la question du bitcoin. Il n’en faut pas plus pour que la fébrilité s’empare à nouveau de la planète crypto : les nouvelles seront-elles favorables ou défavorables aux monnaies virtuelles ? Sur mes groupes WhatsApp et sur les sites d’information spécialisés, les spéculations vont bon train sur une hausse… ou une chute du cours après les premières annonces.

Le conseil de stabilité financière, qui coordonne la réglementation financière pour les pays du G20, émet finalement un premier avis : les cryptomonnaies “ne font pas peser de risque sur la stabilité financière mondiale, pour l’instant.” Conclusion provisoire : les crypto-actifs ne feront pas (dans l’immédiat) l’objet d’une régulation. Cette déclaration est accueillie favorablement par le marché. Le cours du bitcoin connaît un regain de forme inhabituel. D’après certains investisseurs aguerris qui me conseillent, le bitcoin aurait même atteint un point d’inflexion, à partir duquel il devrait repartir à la hausse.

En mode FOMO

To the Moon !” (jusqu’à la Lune ! ), se ré-enflamment déjà les crypto-addicts sur mes groupes WhatsApp. Je ne veux pas rater l’embarquement dans cette nouvelle fusée vers la stratosphère. Comme on dit dans le jargon crypto, je suis en plein FOMO (fear of missing out, peur de rater le coche). Mais je ne veux pas non plus lâcher complètement ma stratégie initiale, qui consistait à attendre le seuil des 5.000 euros pour réinvestir… Dilemme.

Je décide de couper la poire en deux. J’investis la moitié de ce qu’il me reste sur mon compte en banque, soit 500 euros. J’achète pour 300 euros de bitcoin, qui vaut à ce moment-là 7.000 euros l’unité. Ce n’est certes pas le point le plus bas atteint par la devise au cours des dernières semaines, mais ce tarif me semble raisonnable en comparaison de mes derniers achats.

Je reprends également de l’ether, pour 200 euros. La deuxième monnaie virtuelle en termes de capitalisation a également connu une fameuse décote. Au moment de mon achat, elle vaut à peine 450 euros, alors qu’en janvier je m’en étais procuré pour le double de ce prix !

Si les cours reprennent de la vigueur, ces derniers placements devraient vite s’avérer rentables. Si les cours replongent, je me consolerai avec les 500 euros qu’il me reste encore de côté pour tenter un ultime baroud d’honneur.

Minage dans le nuage

Parallèlement à ces derniers achats, je ne suis pas resté totalement resté inactif avec mon portefeuille de devises virtuelles. J’ai en effet succombé à la tentation de participer à la grande entreprise mondiale de minage de bitcoins. Cette activité, qui consiste à valider les transactions en monnaies virtuelles et à créer de nouvelles devises, est rémunérée… en bitcoin.

Pour miner, il faut idéalement disposer de capacités informatiques importantes, générées par du matériel performant… qui coûte plusieurs milliers d’euros et qu’il faut commander plusieurs semaines à l’avance.

J’abandonne cette idée et me mets en quête de solutions de minage alternatives. Je tombe sur ce que l’on appelle le cloud mining (minage dans le nuage). L’idée est de rejoindre des équipes de mineurs qui travaillent un peu partout dans le monde, en branchant un ordinateur, même modeste, sur un programme informatique. Un investisseur me propose un plan, dans lequel j’investis 0,03 bitcoin (environ 250 euros).

Alerte aux virus

Je m’apprête à brancher mon ordinateur de bureau sur cette opération de minage, mais le service informatique de mon entreprise me l’interdit : “Risque de virus et de malware“, m’indique l’informaticien. Cette activité se déroulera donc dans les sous-sols du bâtiment, sur un PC débranché du réseau de l’entreprise, pour éviter toute contamination informatique.

Dix jours plus tard, je constate que le minage m’a rapporté 0,001 bitcoin, soit environ… 7 euros. A cette allure-là, il me faudra un an et demi pour rentabiliser mon investissement. Problème : il me reste moins d’un mois pour doubler ma mise initiale. Tic-tac.

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