Big Mac Index : le hamburger a toujours raison

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Cela fera bientôt 25 ans que le magazine The Economist poursuit un exercice d’économie amusante, le Big Mac Index, basé sur le repas fétiche de McDonald’s, destiné à mesurer si les monnaies sont sous- ou surévaluées.

La dernière livraison, calculée pour le mois de juillet, tend à démontrer que le yuan chinois a atteint une parité tout à fait normale. Cela contredit les accusations américaines et européennes d’un yuan sous-évalué, qui servirait à pousser les exportations. Le Big Mac Index est basé sur l’hypothèse qu’à long terme, le cours idéal d’une devise doit permettre d’acheter un même panier de marchandises dans deux pays différents. The Economist a estimé que le panier idéal, universel, pouvait être un Big Mac. Il vient d’améliorer ce baromètre en ajoutant un correctif. Dorénavant, le prix du Big Mac, converti en dollars, sera modulé selon le PIB par habitant, histoire de tenir compte des écarts dans les coûts de main-d’oeuvre. Selon cette version améliorée, le yuan arrive à peu près à la parité idéale avec le dollar, alors qu’il était sous-évalué de 44 % avant traitement, et l’euro, surévalué de 36 %.

Le magazine a bien tenté de trouver d’autres paniers pour améliorer sa méthode : les iPod, les bibliothèques Ikea, et même le prix du magazine The Economist. Mais aucun n’était aussi convaincant que le Big Mac. “Les études suggèrent que le Big Mac Index mesure correctement les parités des devises en fonction du pouvoir d’achat par rapport à des méthodes plus sophistiquées.” De surcroît, il ne faut pas attendre des mois et des années pour voir le résultat. L’hebdomadaire reste néanmoins à la recherche d’un autre indice basé sur un bien ou un service de consommation courante. Les idées sont à envoyer à l’adresse deliciousdata@economist.com.

ROBERT VAN APELDOORN

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