“Bad bank” autrichienne: 6,4 milliards d’euros de dépréciations

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Les créances prioritaires de Heta, la structure de défaisance créée pour gérer le passif de l’ex-banque publique régionale autrichienne Hypo Group Alpe Adria (HGAA), ne pourront être couvertes qu’à 46%, soit 4,7 milliards d’euros, et les créances de second rang (900 millions d’euros) ne seront pas honorées, a fait savoir dimanche l’autorité financière autrichienne (FMA). Le groupe franco-belge Dexia figure parmi les créanciers.

En comptant les intérêts, gelés depuis le 1er mars 2015, et qui ne pourront pas être versés, les dépréciations s’élèvent au total à 6,4 milliards d’euros pour les titulaires des 11 milliards de créances garanties par la Carinthie.

Elle-même fortement endettée, la petite province a affirmé qu’elle ne pourrait pas rembourser les sommes pour lesquelles elle s’était portée garante à l’époque où elle était dirigée par le leader populiste Jörg Haider.

L’Autriche avait proposé cet hiver un rachat amiable de cette dette pour un peu moins de 75% de sa valeur, avec en prime une émission préférentielle de bons d’État, une offre rejetée par les principaux créanciers de Heta le 11 mars.

Ces créanciers, parmi lesquels Dexia et les allemands Commerzbank, Deutsche Bank et GDV, ont annoncé vouloir s’engager dans une voie contentieuse pour récupérer l’intégralité de leurs créances.

Le ministre des Finances autrichien, Hans Jörg Schelling, a prédit le mois dernier quelque “10 ans” de procédures judiciaires.

Dexia est exposé à hauteur de 395 millions d’euros à Heta et une provision de 197 millions a été constituée.

Une réunion technique est prévue mardi entre la Carinthie et les créanciers, a indiqué le gouverneur Peter Kaiser.

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