Au Canada, les producteurs de cannabis flambent en bourse

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Les principaux producteurs canadiens de cannabis enregistraient mercredi une flambée de leurs valeurs à la bourse de Toronto, au lendemain du vote du Sénat pour légaliser cette drogue douce.

Leader du marché, avec une valorisation boursière de 8,3 milliards de dollars canadiens (5,4 mds euros), Canopy Growth gagnait 1,74% à 43,27 dollars canadiens vers 17h15 GMT. Premier producteur nord-américain de “weed” à avoir été inscrit en bourse, en 2014, cette entreprise établie en Ontario a vu son titre gagner quelque 446% depuis un an.

“Devenir l’entreprise numéro un de cannabis dans le monde”

Son ambition affichée est de “devenir l’entreprise numéro un de cannabis dans le monde”. Le titre du numéro 2 du marché canadien, avec une capitalisation de 5,33 milliards de dollars canadiens (3,5 mds euros), Aurora Cannabis gagnait 3,35% à 9,86% vers 17h15 GMT. Le groupe MedReleaf Corp, dont Aurora est en train de boucler le rachat pour 3,2 milliards de dollars canadiens (2,1 milliards d’euros), bondissait pour sa part de 3,49% à 28,76 dollars l’action.

Autre poids lourd de l’industrie canadienne de la marijuana, Aphria progressait de 3,18% à 12,32 l’action. Le Sénat canadien a voté mardi la légalisation du cannabis, au lendemain d’un vote similaire par la chambre basse, ouvrant la voie à la libre consommation et production de cette drogue douce dès septembre. Cela met fin à la prohibition du cannabis, en vigueur depuis 1923 au Canada, bien que l’usage à des fins médicales soit autorisé depuis 2001, et ouvre la voie à une nouvelle industrie florissante.

Le gouvernement canadien table sur une manne fiscale de l’ordre de 400 millions de dollars canadiens, sur un marché estimé de 6 à 7 milliards de dollars canadiens (3,9 à 4,5 milliards d’euros). Pour chaque gramme de cannabis vendu à un prix inférieur ou égal à 10 dollars, un droit d’accise d’un dollar canadien (0,65 euro) sera collecté avec une répartition entre l’Etat fédéral (un quart) et les provinces. A cela s’ajoutent les taxes à la consommation fédérales et provinciales allant au total de 10% à 15% environ selon les provinces. Il revient à ces dernières d’organiser la vente de cannabis dans des magasins autorisés, parfois sur le mode actuel des boutiques de vente d’alcool contrôlées par les pouvoirs publics.

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