Athènes juge les réclamations des créanciers “irrationnelles”

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Les réclamations des créanciers, UE et FMI, sont “irrationnelles”, a affirmé dimanche soir à l’AFP une source gouvernementale grecque, à l’issue des discussions cruciales à Bruxelles sur l’avenir financier de la Grèce, qui se sont terminées sans accord.

“Les réclamations des créanciers sont irrationnelles, les discussions ont duré 45 minutes”, a indiqué cette source en imputant la responsabilité de l’échec d’un accord surtout au FMI, dont “la position était intransigeante et dure” car il insistait sur de nouvelles coupes des retraites et sur l’augmentation de la TVA.

Selon un communiqué du gouvernement publié quelques minutes avant l’annonce de la fin des discussions, “la délégation grecque qui est à Bruxelles depuis samedi pour tenter de trouver un accord avec les créanciers, a soumis des propositions supplémentaires qui couvrent complètement le gap financier et (les différences) sur l’excédent primaire budgétaire (hors service de la dette)”.

Les créanciers exigeaient 1% d’excédent primaire pour 2015 alors que le gouvernement grec insistait sur 0,75%. Toutefois, Athènes a ces derniers jours laissé entendre qu’il pouvait transiger à 0,9% d’excédent pour 2015. “Les propositions grecques ouvrent la voie pour un accord final qui répondra aux trois principales questions, soit celle (de la stabilité) financière et budgétaire et des mesures pour la croissance”, a indiqué le gouvernement.

Athènes réitère qu'”il ne va accepter aucune baisse des salaires ou des retraites ou des augmentations via la TVA des produits des base comme l’électricité”, selon ce texte gouvernemental. Le gouvernement grec précise que “le FMI insiste sur des baisses de retraites de 1% du PIB, soit 1,8 milliard d’euro par an, ainsi que des augmentations (…) de la TVA dans des produits de base”. “Ces mesures touchent les travailleurs et conduisent à un nouveau cercle de récession”, estime le gouvernement dans ce texte.

Les discussions à Bruxelles entre une délégation gouvernementale grecque et des représentants des créanciers étaient considérées comme la dernière chance pour tenter la conclusion d’un accord entre les deux parties avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro jeudi à Bruxelles.

Cet accord est nécessaire pour Athènes, qui est à court d’argent, afin de débloquer des prêts internationaux sans lesquels le pays ne pourrait pas honorer ses dettes fin juin, risquant ainsi un défaut de paiements.

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