Assurances: une famille payerait en moyenne 27 euros supplémentaires

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Les assurances auto, incendie et RC familiale vont bientôt coûter plus cher aux ménages. La fédération des courtiers défend – évidemment – ces hausses tarifaires.

Test-Achats a beau hurler au loup, rien n’y fera. Les leaders AG et AXA vont bel et bien augmenter les primes de leurs assurances incendie, auto et RC familiale et ce, dès la prochaine échéance. Il pourrait en coûter en moyenne 27 euros de plus par famille. Evidemment, l’annonce simultanée de ces hausses tarifaires peut, de prime abord, faire penser à une man£uvre oligopolistique. Patrick Cauwert, administrateur délégué de la Fédération des courtiers en assurances et intermédiaires financiers de Belgique (Feprabel) s’en défend : “Ces hausses tarifaires sont tout à fait fondées, explique-t-il. J’oserais même les qualifier de non-événement. Car, si les primes étaient tout simplement indexées automatiquement, sur l’indice-santé par exemple, on n’évoquerait nulle part cette hausse tarifaire !” Et Patrick Cauwert de plaider pour un retour aux indexations automatiques des primes, à l’image de ce qui était de mise jusque dans les années 1990.

“Par le biais d’une disposition prise dans une loi-programme, Jean Luc Dehaene avait à l’époque privé les compagnies de cette pratique. Depuis lors, les compagnies sont bien évidemment obligées de passer par le biais de la hausse tarifaire pour courir après l’équilibre technique. Au-delà, je voudrais aussi rappeler et souligner que globalement, les primes moyennes ont depuis cette loi-programme augmenté moins vite que l’inflation…” Rappelons aussi au passage que, contrairement aux hausses qui seraient le fait d’une indexation, les hausses de tarifs ouvrent le droit à la résiliation du contrat dans le chef du client en dehors même du préavis habituel de trois mois avant l’échéance.

Et les entreprises ? “Les hausses tarifaires annoncées ne concernent pour l’instant que les couvertures des particuliers, confirme Patrick Cauwert. Au niveau des sociétés, les compagnies n’ont pas pour habitude de revoir d’un coup l’ensemble de leur portefeuille. Bref, quand il y a des hausses tarifaires, elles portent sur des segments du portefeuille, cela fait donc moins de bruit… Et puis, ces trois dernières années, les primes supportées par les entreprises ont déjà été augmentées. Ce qui se passe aujourd’hui pour les particuliers relève plutôt de l’effet de rattrapage”, conclut-il.

JEAN-MARC DAMRY

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