Arco bientôt prête pour une liquidation

Le vice-premier ministre CD&V Kris Peeters et Charles Michel © Belga

Le processus de liquidation d’Arco arrive à son terme, ce qui augmente la pression sur le gouvernement pour qu’il mette en oeuvre le “plan B” pour les coopérateurs, rapportent mercredi De Tijd et L’Echo.

Il y a presque six ans, Arco, coopérative financière du mouvement ouvrier chrétien, avait été entraînée dans la chute de Dexia dont elle était un important actionnaire, ce qui a débouché sur des pertes totales de 1,5 milliard d’euros pour ses 800.000 coopérateurs.

Selon l’ancienne patronne d’Arco et membre de l’équipe de liquidateurs, Francine Swiggers, Arcopar – le véhicule dont les 800.000 coopérateurs détenaient des actions – pourrait clore son processus de liquidation dans les prochaines semaines. Les derniers obstacles semblent en effet avoir été levés, parmi lesquels la vente prochaine des 85 millions d’euros d’obligations Artesia.

Mais les revenus du processus de liquidation ne suffiront pas pour compenser les pertes subies par les coopérateurs. Après déduction de tous les frais et le remboursement des dettes, la vente des actifs ne rapportera à Arco que 196 millions d’euros, selon De Tijd et L’Echo. Arco pourrait également devoir payer une amende de 146 millions d’euros à l’État belge car la garantie d’État accordée aux coopérateurs d’Arco a été considérée comme une aide d’État illégale.

La balle reviendra donc rapidement dans le camp du gouvernement fédéral. Lors des négociations de l’accord de gouvernement en 2014, il avait été convenu que les coopérateurs d’Arco récupéreraient 40% de leur capital, soit 600 millions d’euros sur le milliard et demi. Et le Premier ministre, Charles Michel, a mis en place un groupe de travail afin de trouver une solution en 2017 acceptable pour tous dans ce dossier.

Selon De Tijd et L’Echo, l’idée a déjà été avancée de voir Belfius, aux mains de l’État belge, laisser tomber une créance de 350 millions d’euros qu’elle possède sur Arco.

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