Alitalia présente aux syndicats un plan d’économies de 128 millions d’euros

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Le PDG d’Alitalia, Gabriele del Torchio, a présenté mardi aux syndicats un plan prévoyant 128 millions d’euros d’économies sur le coût du travail, ont annoncé aux médias italiens des participants à la réunion.

Ce plan prévoit des “optimisations sur le coût du travail”, mais aucun licenciement, ont indiqué ces sources. Des informations de presse avaient fait état lundi en Italie d’un plan prévoyant la suppression de 1.900 postes et des économies à hauteur de 350 millions d’euros.

Les économies seraient réalisées notamment grâce à la suppression de certaines primes et l’instauration d’une “contribution de solidarité” pour les salaires supérieurs à 40.000 euros bruts. Devant les syndicats, le PDG a indiqué qu’un plan de réduction des coûts était “absolument incontournable” pour la compagnie aérienne italienne, au bord de l’asphyxie financière.

“Le plan ne nous convainc pas, tant sur les recettes que sur le coût du travail”, a déjà rétorqué le secrétaire général de la fédération Transports de l’UIL, Claudio Tarlazzi, selon lequel la direction “doit accepter de le revoir et de le modifier sur les propositions des syndicats”.

Par ailleurs, le PDG a indiqué aux syndicats que son projet d’augmentation de capital était en passe d’être conclu. Alitalia, chroniquement déficitaire et dont la dette s’élève à 1,2 milliard d’euros, avait validé le mois dernier le principe d’une augmentation de capital jusqu’à 300 millions d’euros.

Une première période d’adhésion à l’opération ne lui avait permis de lever que 173 millions d’euros. Le deuxième tour doit s’achever mardi soir. Le seuil de 225 millions d’euros de promesses d’achat de nouveaux titres pourrait être atteint, ce qui devrait permettre au groupe public Poste Italiane de débloquer à son tour 75 millions et donc de parvenir aux 300 millions prévus. Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, qui détient actuellement 25% de la compagnie italienne, a refusé de souscrire à cette augmentation de capital, jugeant que “les indispensables mesures de restructuration financières n’étaient pas réunies”.

Chroniquement déficitaire, Alitalia, qui compte 14.000 salariés, subit de plein fouet la concurrence des compagnies à bas coûts et du train.

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