Ageas et le “sale coup” de la SA Fortis Banque

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La SA Fortis Banque n’exercera pas l’option de remboursement anticipé dont elle bénéfice sur certaines obligations. La trésorerie nette d’Ageas (ex-Fortis Holding), qui s’élève à 2,1 milliards d’euros, pourrait être impactée au maximum à hauteur de 1 milliard d’euros.

La SA Fortis Banque, aujourd’hui détenue à hauteur de 75 % par BNP Paribas, a annoncé vendredi sa décision de ne pas exercer une option de remboursement anticipé (call) dont elle bénéfice sur des obligations perpétuelles de 1 milliard d’euros qu’elle a émises en septembre 2001.

L’instrument de financement concerné, des obligations perpétuelles avec un coupon de 6,50 % pendant dix ans, a été émis le 26 septembre 2001 par Fortis Banque, alors membre du groupe de bancassurance Fortis, pour un montant de 1 milliard d’euros. Cet instrument était assorti d’un call, c’est-à-dire d’une faculté pour l’émetteur de rembourser anticipativement, exerçable après 10 ans, soit le 26 septembre 2011, et par la suite trimestriellement, sous certaines conditions.

Fortis Banque a annoncé vendredi sa décision de ne pas exercer ce call à la date du 26 septembre 2011 et donc de ne pas racheter ces obligations. L’instrument prévoit en outre que les détenteurs de titres qui souhaitent être remboursés ont la possibilité d’opter, au plus tard pour le 15 août 2011, pour du cash ou des actions de Fortis Holding (devenu Ageas).

Cela signifie que la trésorerie nette d’Ageas, qui s’élève à 2,1 milliards d’euros au 31 mars 2011, pourrait être impactée au maximum à hauteur de 1 milliard d’euros, précise Ageas, qui souligne avoir “pris toutes les dispositions pour honorer ses obligations” et insiste sur le fait que cela ne pèserait pas sur la solvabilité de ses activités d’assurance.

Ageas précise également qu’elle “demandera l’autorisation de la Banque nationale de Belgique de pouvoir acquérir les titres en numéraire et au pair comptable à la première date de remboursement, soit le 26 septembre 2011”. Si la BNB approuve, Ageas détiendra les titres acquis comme instruments financiers “disponibles à la vente”, à la juste valeur, et aurait droit, en outre, suite à l’échange, à un coupon trimestriel.

“Dans l’hypothèse où Ageas aurait racheté 100 % des titres à la date d’échange, le produit d’intérêts net annuel sur le montant en numéraire investi devrait augmenter d’environ 24 millions d’euros”, précise encore Ageas.

Trends.be, avec Belga

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