Adeptes de l’épargne, les Belges restent frileux face aux marchés financiers

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Alors que 80% des Belges mettent de l’argent de côté chaque mois – et un tiers d’entre eux épargne plus de 200 euros mensuellement -, seul 1 Belge sur 5 (21%) investit sur les marchés financiers, un pourcentage qui reste peu élevé malgré une hausse de 8% par rapport à 2015, ressort-il de l’édition 2016 de l’observatoire de l’épargne réalisé par CBC.

“Le Belge continue à mettre de l’argent de côté et il en a les moyens – d’après les chiffres de la Banque nationale, 75 milliards d’euros sont placés sur les comptes à vue et 264 milliards sur les comptes d’épargne, NDLR. L’épargne est un refuge tout à fait compréhensible tant elle est rassurante dans le climat actuel. Nous devons toutefois rester vigilants face à la frilosité des Belges à chercher des alternatives à l’épargne classique”, a commenté Xavier Falla, directeur général du marché des particuliers chez CBC, lors de la présentation de l’étude ce mardi à Bruxelles.

Selon l’observatoire de l’épargne, la diminution constante des taux d’intérêt n’a pas d’impact sur le comportement de 72% des Belges et seule la moitié des épargnants met de l’argent de côté dans un but précis, l’immobilier restant en tête du peloton devant les économies pour la retraite, l’achat d’une voiture ou encore les dépenses imprévues.

“L’inertie des Belges face à la baisse des taux d’intérêt est probablement une conséquence de la crise financière de 2008. La perte de confiance, le repli dans les actifs sans risque et l’attente de signaux positifs avant de réinvestir dans les marchés sont des phénomènes régulièrement mis en évidence dans les études académiques”, a de son côté souligné Catherine D’Hondt, professeur de finance à la Louvain School of Management.

Néanmoins, le pourcentage de Belges se tournant vers les marchés financiers pour faire fructifier leur épargne progresse (+8% cette année par rapport à 2015) et surtout, “86% d’entre eux diversifient leurs investissements afin de limiter les risques (59%) et d’obtenir un meilleur rendement (27%)”, a encore souligné Xavier Falla.

Dans ce contexte, “le rôle du banquier est essentiel” afin d’offrir “du conseil à valeur ajoutée aux clients” alors que pour 74% des investisseurs, la confiance en la banque reste le premier critère de choix, devant l’expertise (48%) et la disponibilité (28%), a ajouté le responsable de CBC, une banque “qui continue à accorder une importance majeure à ses agences”.

L’observatoire de l’épargne est basé sur les résultats d’une enquête Ipsos réalisée du 9 au 12 août auprès de 1.062 personnes de 18 à 70 ans.

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