ArcelorMittal – Jour de colère à Namur

(Belga) Mardi en début d’après-midi, entre 1.500 et 2.000 travailleurs d’ArcelorMittal – 1.200, selon la police – se trouvaient toujours à quelques centaines de mètres de l’Elysette, à Namur, où une délégation syndicale est reçue par le ministre-président wallon Rudy Demotte ainsi que par les ministres Marcourt, Antoine et Nollet.

Dans la rue principale de Jambes, un calme relatif est revenu malgré quelques escarmouches de la part de manifestants détrempés par la pluie et par les jets des auto-pompes, entrées en action dès l’arrivée du cortège à proximité du périmètre de sécurité. “Ce que nous voulions, c’était nous rendre devant l’Elysette afin de rappeler aux politiques qu’ils parlent de l’avenir d’hommes, de travailleurs qui doivent nourrir leur famille. Mais nous nous sommes retrouvés face à un barrage et ça a mis le feu aux poudres”, explique un manifestant, déjà présent à Bruxelles vendredi dernier. “Nous attendons des autorités politiques qu’elles aient quelques minutes de courage politique et qu’elles adoptent des lois empêchant des terroristes industriels, des gangsters comme Mittal, de fermer des usines pour faire davantage de bénéfices ailleurs”, ajoute de son côté Alain Giroul, délégué FGTB à Ferblatil. Par ailleurs, nombreux sont ceux, parmi les manifestants, qui ne croient pas en la piste du repreneur industriel, pourtant privilégiée par le gouvernement wallon. “Trouver un repreneur et revivre le même scénario dans 2 ou 3 ans, ça ne sert à rien. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et opter pour une nationalisation permanente. C’est ce qui a été fait dans la Sarre et ça fonctionne”, explique ainsi Marco Linadelfo, un prépensionné de Cockerill. Les manifestants devraient quitter Namur sur le coup de 15 heures. (PVO)

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