François Fornieri – Le contact direct plutôt que les réseaux sociaux

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Ne cherchez pas trop François Fornieri sur les réseaux sociaux. ” Je préfère le contact direct, dit-il. Tant mieux si les réseaux sociaux permettent d’entrer en contact avec telle ou telle personne et, ensuite, de créer une relation. Mais dans l’ensemble, ce n’est pas le meilleur moyen de communiquer. C’est un peu désolant de voir tous ces gens qui n’arrivent plus à parler ou à écrire correctement. ” Mais bon, en homme de marketing qu’il est, il s’adapte et connaît l’importance de la présence d’une marque comme Mithra sur les réseaux sociaux. “Mais je délègue cela à mes équipes, précise François Fornieri. Il n’y a que sur LinkedIn où j’interviens moi-même directement car il s’agit d’un réseau plus professionnel.”

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Bernard Tapie

serial entrepreneur français : Tout en nous expliquant qui fait partie de son réseau, François Fornieri pianote sur son téléphone. Et, sans qu’on ait rien demandé, il nous passe Bernard Tapie. Par jeu ou pour bien prouver que, oui, il fait partie de son réseau ? Un peu des deux sans doute. ” Nous nous sommes rencontrés via un ami commun ( Lucien D’Onofrio, Ndlr), raconte Bernard Tapie. Il suffit d’être une heure au contact de François pour avoir envie de rester en relation avec lui. Il reste très simple, accessible, il ne se croit pas au-dessus des autres. Pour moi, c’est la marque des grands. C’est pareil pour Xavier Niel, par exemple. François n’est pas du genre à appeler pour un conseil. Il est plus malin que cela. C’est toute la relation qu’il entretient avec ses amis, sur des mois ou des années, qui le nourrit, pas des demandes ponctuelles. Sur un dossier, il va peut-être s’interroger : ‘Tiens, comment Bernard réagirait-il ? Qu’en penserait-il ?’ Mais il va y réfléchir seul. On ne mélange pas l’amitié et le business, on n’a pas envie de transformer ses copains en associés. “

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Jean-Michel Foidart

professeur de gynécologie (ULiège), cofondateur de Mithra : ” Nous avons sympathisé à l’époque où François était représentant médical pour la firme Schering. Quand l’idée de fonder une société pour valoriser économiquement mes recherches est venue, cela paraissait un peu bizarre. Nous étions au tout début de l’émergence du rôle économique des universités, le message passait mal. Certains m’ont même dit que j’allais ‘salir ma toge’ en rejoignant une entreprise. Or, nous avions raison : créer de l’emploi, offrir des débouchés aux chercheurs et améliorer la santé féminine étaient de beaux objectifs, non ? Quand François a annoncé qu’il quittait Schering pour créer Mithra, ça n’a pas plu : il a été mis à pied dans l’heure. Pendant six mois, avant que nous ne lancions la société, il est venu travailler dans mon laboratoire à l’université pour pas grand-chose. On voit sa réussite aujourd’hui, mais il est vraiment passé par tous les échelons pour y arriver ! Je n’ai pas toujours compris sa philosophie entrepreneuriale mais j’ai toujours eu une grande confiance en lui et en ses initiatives. Comme il a toujours eu confiance en la solidité de mes recherches scientifiques. François, c’est vraiment un visionnaire. Il a une capacité à anticiper les évolutions qui dépasse largement la moyenne. “

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Bernard Jolly

Naxhelet Golf Club et Compagnie du Zoute : ” J’ai rencontré François fin 2010 quand il cherchait à renforcer l’ancrage wallon d’Uteron. Il m’a tout de suite impressionné par son dynamisme et sa connaissance du secteur. Passionné et enthousiaste, c’est un acharné. Lors de notre première rencontre, il m’a donné un cours de gynécologie ! Sa passion d’entreprendre est communicative, sa force de conviction est impressionnante. Ce ne fut pas difficile de rassembler quelques investisseurs de confiance. On partage la même fierté d’être Liégeois (le Standard ! ) et nous croyons en l’avenir de notre région. Nous avons la même volonté de créer de l’emploi local. Il lui est difficile de cacher ses origines italiennes, en particulier son amour pour les belles carrosseries, surtout si elles sont… rouges. Ce sont sans aucun doute les mêmes gènes qui font qu’il a un sens aigu de la parole donnée. “

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Didier Reynders

vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères : ” J’ai connu François Fornieri comme jeune chef d’entreprise à Liège. Je le vois désormais régulièrement à l’oeuvre lors des missions économiques à l’étranger. Pour certains patrons, plus gestionnaires sans doute, cet aspect du boulot est parfois une corvée. Pas pour lui. Il s’implique personnellement dans les relations publiques, l’image de marque de son entreprise. Il communique de manière très efficace et, manifestement, il aime cela. C’est quelqu’un qui choisit le contact personnel, qui va à la rencontre des gens, qui parle avec eux. Il adore raconter l’histoire de son entreprise. Au vu de ce type de charisme et de personnalité, ça ne m’étonne pas que son nom ait circulé pour la reprise d’un club de foot qui m’est cher ( le Standard et, clin d’oeil de l’histoire, il est aujourd’hui associé à Marc Coucke, le président d’Anderlecht, Ndlr). Je ne peux évidemment pas juger de sa gestion ou de son management. Mais vu de l’extérieur, je constate un développement rapide et impressionnant. Mais toujours – et c’est très appréciable – avec une attention très forte à conserver un ancrage local. Même dans des projets de développement international, François Fornieri cherche à construire au départ de Liège. Nous avons beaucoup d’entreprises pharmaceu-tiques en Belgique, notamment autour des universités. Mais il y a 20 ans, ce n’était pas fréquent à Liège. “

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Lucien D’Onofrio

agent de joueur de foot : ” Nous nous sommes connus quand j’étais au Standard et qu’il sponsorisait notamment l’équipe féminine. Nous sommes devenus de vrais amis. Quand nous sommes ensemble, on parle très peu de business, je ne connais pas grand-chose à l’industrie pharmaceutique. J’ai toutefois investi un peu d’argent dans Mithra, dès le début. J’ai toujours eu confiance en ce projet et en François. Il a une impressionnante capacité de travail et c’est un excellent commercial. L’arrivée de Marc Coucke à ses côtés est une excellente chose pour lui et pour Mithra car il a un vrai talent d’homme d’affaires. J’ai vécu plein de bons moments avec François, des moments de football et des moments de vie. Mais je n’en dirai pas plus : les belles anecdotes, il faut les garder pour soi. “

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