La femme à la fenêtre

Anna Fox n’en démord pas : sa voisine a été assassinée. Elle l’a vu, de sa fenêtre, où elle passe de longues heures. Et ce n’est pas celle qui prétend être la vraie Jane Russell qui va la faire douter. Mais quand on est accro aux médocs et au merlot, on ne convainc pas facilement la police. Même son mari dont elle est séparée mais toujours proche ne semble pas convaincu. Cette histoire vous fait penser à Fenêtre sur cour ? A. J. Finn, l’auteur de ce déjà best-seller international, ne cache pas sa passion pour ces classiques du cinéma américains. Ils constituent d’ailleurs le seul cadre rassurant de son héroïne, cloîtrée chez elle depuis un traumatisme dont on devine difficilement les contours. Par l’utilisation de la première personne, A. J. Finn entraîne le lecteur dans les pensées tourmentées de cette femme incapable de mettre un pas dehors, vivant par procuration en quelque sorte. ” Je suis autant enfermée dans mon univers intérieur qu’exclue par le monde extérieur “, lui fait dire le romancier américain qui a avoué avoir vécu une même dépression agoraphobe. La psychologie complexe du personnage d’Anna constitue peut-être davantage le coeur de ce roman toutefois riche en rebondissements. Dans la lignée de Gone Girl (en moins retors) ou de La fille du train, on comprend ce qui a convaincu la Fox à vouloir l’adapter au cinéma.

A. J. Finn, ” La femme à la fenêtre “, éditions Presses de la Cité, 224 pages, 19,95 euros

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