L’Espagnol qui manquait à Bruxelles

Depuis janvier, Bruxelles compte un restaurant espagnol de classe, El Impasse del Sablon, niché dans l’impasse Saint-Jacques, lieu de rencontre des antiquaires voués à l’art africain.

A l’abri des larges baies vitrées, Lorenzo Castillo, designer réputé outre-Pyrénées, a conçu un décor élégant et feutré. Lambris boisés et gravures anciennes, banquettes de velours, tables soigneusement enjuponnées et nappées de blanc, le raffinement règne.

Marcos Moran, chef étoilé, en est le directeur-consultant. Adrian Mancheño, le chef exécutif, s’est perfectionné dans des enseignes étoilées Michelin dont le Cellier de Can Roca, trois macarons, par ailleurs élu ” meilleur restaurant du monde ” en 2013 et 2015.

Le homard de Bretagne froid en soupe de coeurs de tomate barbote dans un jus léger joliment émaillé de pistaches et d’amandes (32 euros). La cocotte de coeur de laitue à la crème issue de ses feuilles développe une surprenante symphonie en vert. Un puzzle de crème d’avocat, pistache et laitue cerne, supporte et coiffe l’ensemble. Des feuilles d’épinard séchées développent du croquant (19 euros).

Original et assez relevé, une longe de maquereau chaud côtoie de l’aubergine fumée et froide sur un lit d’ ajada. Traduisez une sauce assez relevée à base de poivron et piment (19 euros).

La chair savoureusement peu cuite du pigeon rôti fond en bouche. Le jeune volatile repose sur une très fine et onctueuse crème de lentilles pardinas. Quelques choux de Bruxelles et une petite boulette réalisée avec la viande de la cuisse ponctuent. Une râpure de truffe anoblit l’assiette (36 euros).

Mais vous auriez pu choisir l’option de l’épaule d’agneau de lait (3 semaines). Succulent et délicat, celui-ci bénéficie d’une crème de châtaignes et d’une mousse de lait caillé au café. Un chouïa de truffe le parfume (45 euros).

Un gourmand soufflé au nougat, glace au chocolat blanc et agrumes, couronne ce menu à 75 euros. Autre formule à 90 euros.