Le plein de nouveautés

Mazda RX Vision © PG

Célébrée tous les deux ans, la grand-messe automobile nipponne reste fidèle à sa réputation en accordant une large place à des prototypes plus futuristes les uns que les autres. Un événement décalé qui met en exergue des curiosités délirantes et des précurseurs de modèles de série.

Mazda RX Vision : un nouveau style à l’italienne

A l’heure où le design s’impose comme l’un des principaux critères d’achat d’une voiture, Mazda se distingue avec ce concept de coupé quatre portes d’environ 5 m de long, tout empreint de latinité. Ses formes étirées et épurées renvoient à l’élégance des carrosseries italiennes : capot long, nez plongeant, calandre évasée, optiques fines, cabine rejetée à l’arrière et flancs creusés. La poupe rappelle Ferrari et les Aston Martin tandis que les proportions sont proches de la perfection. Reste à espérer que ce dessin puissant, qui fait l’éloge de la simplicité, conserve tout son caractère en passant du prototype à la série. Comme l’extérieur, l’habitacle se débarrasse de toute fioriture. La présentation est résolument tournée vers le conducteur avec un joli volant, un levier de vitesse ultra court et une planche de bord qui accueille sur toute sa largeur un écran numérique regroupant l’ensemble des fonctions. Moderne et épuré, cet univers conserve cependant les cadrans à aiguille. La RX Vision, qui pourrait cacher le nouvel ensemble moteur hybride que préparent les ingénieurs Hiroshima, préfigure sans doute la prochaine génération de Mazda 6.

Mitsubishi e-Evolution : le futur Diamant…

Récemment tombé dans le giron de l’Alliance Renault-Nissan, Mitsubishi centre son avenir sur l’électrique et les SUV. Le nom de la marque est immédiatement associé à une grande maîtrise découlant de sa transmission intégrale et à des performances tout-terrain éprouvées. Un héritage qui se retrouve aujourd’hui dans le concept e-Evolution revendiquant une certaine sportivité grâce un arrière très fuyant, des surfaces vitrées limitées et des multiples ouïes. Sans oublier un regard réparti sur plusieurs étages, une calandre immense et des feux arrière en forme d’étoiles à trois branches. Les portes à ouverture antagoniste découvrent un poste de conduite totalement inédit à quatre places. Ce concept de SUV sportif embarque trois moteurs électriques avec l’un placé sur le train avant et les deux autres à l’arrière. L’ensemble fonctionne de concert et est géré par un Torque Vectoring électronique. Un nouveau dispositif de conduite autonome mené par une intelligence artificielle gère l’environnement de la voiture pour adapter la conduite et analyse les réactions du conducteur pour paramétrer le véhicule en conséquence.

Toyota Fine-Comfort Ride : espace et autonomie

Ce concept, qui s’apparente à un véritable salon roulant, cache une propulsion à pile à combustible qui produit de l’électricité en utilisant de l’hydrogène comme carburant. Une technologie dont Toyota reste un fervent défenseur, comme il l’a été avec l’hybride il y a 20 ans quand personne n’y croyait (aujourd’hui Toyota a écoulé 10 millions d’hybrides à travers le monde). Long de 4,83 m, le Fine-Comfort Ride privilégie l’espace à bord grâce à un empattement remarquable de 3,45 m, soit plus qu’une Mercedes Classe S pourtant 40 cm plus longue. Pas moins de six personnes peuvent prendre place sur quatre sièges individuels qui pivotent et une banquette arrière. Le bien-être des passagers est assuré par un système d’info-divertissement qui transforme la paroi des vitres en écrans tactiles. Ce grand monospace possède qutre petits moteurs électriques, un dans chaque roue. Sous le plancher, on trouve la pile à combustible et le réservoir de carburant liquide positionné dans le tunnel central. Faire le plein prend à peine trois à cinq minutes avec une autonomie annoncée de 1.000 km. Mais il y a encore des obstacles à surmonter comme le coût colossal des infrastructures de stockage de l’hydrogène.

Suzuki e-Survivor : l’aventure fun et électrique

Avec le Vitara, premier du nom, Suzuki inventait le mini 4×4. Un genre que le petit constructeur japonais perpétue encore aujourd’hui avec le Jimny. Et, à en croire le concept e-Survivor, la relève de ce dernier semble assurée. Derrière un nom guerrier se cache une sorte de Jeep Wrangler de poche 100 % électrique au look très amusant : phares ronds, calandre rétro-éclairée et grosses roues. Chacune d’entre elles abrite son propre moteur. Ainsi est assurée la traction intégrale que la garde au sol gigantesque et les porte-à-faux minimaux aideront à être efficace en situations extrêmes. L’habitacle futuriste est conçu pour accueillir deux personnes avec la présence d’un écran qui s’étire sur toute la longueur de la planche de bord. Plus singulier, la sphère trônant sur la console centrale qui indique la présence d’obstacles au conducteur lors d’un parcours en tout-terrain. Bien entendu, tout cet attirail ne se retrouvera pas de sitôt sur les Suzuki de série mais certains éléments de style de ce concept pourraient bien inspirer les futures générations de Jimny et de Vitara.

Nissan iMx : la Leaf à la sauce SUV

La Leaf est la voiture électrique la plus vendue au monde et c’est donc dans la logique des choses de voir apparaître un second modèle du genre dans la gamme du constructeur nippon. En voici le concept, présenté sous le nom étrange de iMx, basé sur la nouvelle plateforme réservée aux véhicules électriques avec un plancher plat et une batterie logée sous les passagers, ce qui préserve l’habitabilité et abaisse le centre de gravité. Côté look, il prend l’apparence d’un gros SUV coupé qui conserve les codes esthétiques de la marque comme la grande calandre en V abaissée, la pointe de carrosserie au niveau de la custode et des feux en boomerang. Dans l’habitacle, l’ambiance se veut dépouillée avec une planche de bord réduite au minimum. En conduite autonome, le volant se rétracte et les sièges s’inclinent. La bonne surprise vient de la puissance du véhicule portée à 320 kW (435 ch) et 700 Nm de couple ! Nissan répond ainsi à Tesla. Avec deux moteurs électriques, un pour chaque train, la voiture est une traction intégrale. Quant à la batterie, sa capacité n’est pas encore connue mais on annonce une autonomie de plus de 600 km.

CHRISTOPHE, À TOKYO

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