“Le Nord de la France et Cadzand ne concurrencent pas la côte belge”

De Blanke top. Un projet de 34 appartements de luxe . © PG

Avec une trentaine de projets à son actif, Versluys Groep est un des promoteurs immobiliers les plus importants et les plus innovants de la côté belge. Le projet De Blanke Top à Cadzand, aux Pays-Bas, est une première incursion en terrain étranger.

Boulevard de Wielingen, au beau milieu des dunes, Versluys Groep construit 34 appartements de luxe de 150 à 300 m2 de superficie. Bart Versluys parle d’un ” virage important ” pour le groupe. ” Du fait notamment de la nouveauté du projet, explique-t-il. De Blanke Top combine des appartements exclusifs et un large éventail de services hôteliers. Grâce à notre entrepreneur qui, outre la résidence, construit également un hôtel de luxe éponyme. La résidence est donc intimement liée à l’hôtel. Les installations wellness de l’hôtel sont entièrement accessibles à nos clients. Et comme tous les services sont offerts dans le cadre de l’exploitation de l’hôtel, ils ne seront pas repris dans les frais fixes à charge de nos résidents. ”

Bart Versluys ne pipera pas un mot sur le prix des appartements. ” Vu le caractère exclusif de ce projet, nous ne divulguons le prix que lors d’un entretien personnel dans nos bureaux. Les prix sont supérieurs à la moyenne compte tenu des nombreux services supplémentaires offerts. ” L’aventure néerlandaise a déjà un goût de trop peu. ” Nous prospectons déjà pour lancer un deuxième, voire un troisième projet dans la région de Cadzand “, ajoute le promoteur.

BART VERSLUYS. Pour le moment, la plupart de nos acheteurs sont belges. Probablement parce que Versluys Groep est plus connu en Belgique qu’aux Pays-Bas. Mais nous avons intensifié nos campagnes publicitaires destinées au marché néerlandais, d’où l’intérêt croissant des habitants de Rotterdam, de La Haye et même d’Amsterdam. Cadzand est réputé pour ses superbes paysages de dunes. La localité est devenue encore plus exclusive ces dernières années depuis l’aménagement d’un superbe port de plaisance. Cadzand a aussi fait le choix délibéré de préserver son authenticité pour se démarquer de la très mondaine Knokke-le-Zoute.

Les stations balnéaires de la côte belge doivent-elles craindre la concurrence des Pays-Bas ou du Nord de la France ?

Non. Comparé au Nord de la France ou à la côte néerlandaise, le littoral belge possède quelques atouts uniques. Je le vois plutôt comme un tout : ces régions côtières ne se concurrencent pas vraiment mais se complètent. Le littoral du Nord de la France et des Pays-Bas est surtout apprécié pour sa tranquillité et ses longues places désertes. La médaille a aussi son revers : il ne se passe pas grand-chose dans ces villages de bord de mer – parfois très modestes – en dehors des mois d’été. Contrairement à la grande majorité des stations balnéaires belges où l’activité bat son plein 12 mois par an. Il y a toujours quelque chose à faire pour les jeunes et les moins jeunes. L’offre de magasins et de loisirs est beaucoup plus développée à la côte belge. Sans parler du secteur horeca très varié et de qualité.

Notre plus gros handicap est et reste le manque d’espaces ouverts en certains endroits. Je suis un fervent défenseur de hautes constructions qualitatives en bord de mer. Cela ne signifie pas rehausser de 10 étages notre ‘Mur de l’Atlantique’, parfois très disgracieux. Non. Par contre, il est tout à fait possible de bâtir des immeubles plus hauts de qualité à certains endroits précis afin de créer, à terme, plus d’espaces ouverts à d’autres endroits. Notre projet Oosteroever à Ostende prouve si besoin est que le concept ” côte 2.0 ” peut fonctionner. Une alternance de constructions plus et moins élevées forme un ensemble harmonieux. En symbiose avec l’eau omniprésente et le paysage de dunes protégées. Tout cela contribue au succès des ventes : les quatre premières phases du projet Oosteroever se sont vendues en un temps record. ”

La seconde résidence à la mer est-elle encore populaire ? Ou devez-vous vous recentrer sur la vente d’habitations fixes ?

Bart Versluys ne croit pas en la baisse de popularité de la côte belge.
Bart Versluys ne croit pas en la baisse de popularité de la côte belge.© KURT ANTHIERENS

Le rapport seconde résidence/habitation fixe à la côte n’a pas fondamentalement changé. La proportion d’habitations fixes a toutefois légèrement augmenté dans nos projets. Tout dépend évidemment de la situation et du type de projet. Pour ce qui est du projet Oosteroever, un tout nouveau quartier de la ville, la proportion d’habitations fixes est nettement plus élevée. Mais pour nos projets à Knokke et à Cadzand, le rapport est d’environ 50/50.

Nous vendons encore énormément de secondes résidences. Depuis des années paraissent très régulièrement des articles sur la baisse de popularité de la côte belge. Je n’en crois rien. Malgré la météo parfois moins ensoleillée en Belgique, la demande d’appartements à la mer est et reste très élevée. La seconde résidence à l’étranger, très en vogue il y a quelques années, a beaucoup perdu de son attrait.

Ne fût-ce que du point de vue pratique, le littoral est l’endroit idéal pour posséder une seconde résidence. Si vous partez de Bruxelles le vendredi soir, il ne faut pas plus de 1h15 à 1h30 pour profiter de votre appartement à Ostende, Knokke ou n’importe quelle autre station balnéaire. Les enfants et les petits-enfants peuvent vous rejoindre le lendemain matin pour un agréable petit déjeuner en famille. Un luxe formidable qu’on ne peut pas se permettre avec une seconde résidence à l’étranger. Car les billets d’avion se réservent des semaines à l’avance. Le trajet aller-retour prend parfois plus de temps que le séjour lui-même. Le sentiment croissant d’insécurité, lié au terrorisme, constitue aussi pour beaucoup un argument de taille en faveur d’une seconde résidence à la mer du Nord.

Votre coactionnaire Marc Coucke caresse des projets ambitieux à Durbuy. Versluys Groep a-t-il un rôle à jouer ?

Marc Coucke a effectivement une vision d’avenir intéressante pour Durbuy. Je ne pense pas que Versluys Groep sera appelé à jouer un rôle important. Ostende et Durbuy sont bien trop éloignés. Toutefois, Marc sait qu’il peut toujours faire appel à notre savoir-faire pour une étude préliminaire de l’un ou l’autre nouveau projet à Durbuy. Une participation en coulisses n’est donc pas exclue.

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