Basquiat à Londres

© PG

En mai 2017, Sotheby’s New York vendait une peinture à hauteur de 110,5 millions de dollars, record pour une oeuvre américaine. La toile représentant un visage enchâssé dans un crâne, incarne le style le plus flamboyant de son auteur, Jean-Michel Basquiat, mort en 1988 d’une overdose à l’âge de 27 ans. D’origine haïtienne et portoricaine, l’artiste multiple né à Brooklyn, est ado lorsque la culture hip-hop marque au fer rouge le New York de la fin des années 1970. Sa porte d’entrée dans l’art se fait d’ailleurs via un pseudo, SAMO, et le graffiti, propice à attaquer les murs comme toutes les autres surfaces vulnérables au spray. Lorsqu’il glissera insensiblement vers la peinture et le monde des galeries, ce sera via une imagerie plurielle faite de codes, textes, pictogrammes et diagrammes inspirés du street art. Le reste appartient, comme on dit, à l’histoire, que restitue le Barbican londonien et son vaste bâtiment brutaliste dans une expo d’envergure. Plus de 100 pièces sont présentées, mais aussi des films, photographies et archives replongeant le visiteur dans la scène électrique new-yorkaise de ces années-là. Décryptant un puissant créateur visuel autodidacte, également poète et DJ.

” Boom For Real “, jusqu’au 28 janvier à la Barbican Art Gallery de Londres, www.barbican.org.uk

Par Philippe Cornet

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