Un essaim d’actionnaires

© Raphael Demaret

Après cinq années d’existence, Bee Nature a su se faire un nom dans son domaine. Marine André a fait le choix de vendre ses soins uniquement en pharmacie. Cette dernière parle d’ailleurs de patients et non de clients lorsqu’elle évoque son marché, convaincue de l’intérêt dermatologique de son produit. Aujourd’hui, 600 officines font confiance à Marine André en Belgique. Un chiffre qui ne cesse d’ailleurs de croître ” On devrait atteindre 1.000 pour la fin de l’année “, précise la CEO. Une belle expansion pour ce projet qui a débuté pourtant très simplement. ” C’était en réalité mon projet de mémoire pour l’obtention de mon titre d’ingénieur de gestion “, explique la jeune entrepreneuse. Une fois son diplôme en poche, elle se lance sur le marché professionnel avant de revenir rapidement à son projet et de créer sa propre marque de cosmétiques. Aujourd’hui, Marine André emploie cinq personnes. ” On a également constamment des stagiaires car il y a du travail pour bien plus “, précise-t-elle.

Créer une marque de cosmétiques ne se fait évidemment pas sur un coup de tête. Outre les recettes élaborées avec minutie, il faut également compter sur un capital de base certain. Pour se lancer, Marine André a donc fait appel à un moyen révolutionnaire pour l’époque : le crowdfunding, formule qui a évolué depuis. ” J’ai été la toute première en Belgique, dit-elle. J’ai levé 50.000 euros mais, à l’époque, chaque contributeur avait en retour des parts dans l’entreprise. ” Si la jeune entrepreneuse est donc parvenue à obtenir son capital, elle s’est retrouvée avec pas moins de 106 actionnaires ! ” Ce sont les mêmes depuis le début, ça prouve qu’ils me font confiance, sourit la responsable. C’est parfois un peu compliqué, par exemple pour la convocation à l’assemblée générale, mais ils ne posent en réalité aucune difficulté au développement. ”

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