Des semaines cruciales pour Ablynx et Bone Therapeutics

Fin septembre, nous connaîtrons les résultats de l’essai clinique de phase III avec caplacizumab, le candidat médicament développé par Ablynx contre le PTT, une maladie rare du sang. Des résultats positifs ouvriraient la voie à une approbation européenne en 2018 et à l’introduction d’une demande d’approbation accélérée aux États-Unis durant le premier semestre 2018. Bien que le pipeline soit étendu et que l’entreprise ait de nombreux fers au feu, on ne peut sous-estimer l’importance de résultats positifs d’un essai de phase III. Le pic de chiffre d’affaires, attendu pour 2026, s’élève à au moins 400 millions d’euros, et les ventes devraient permettre d’atteindre une rentabilité structurelle dès 2021 ou 2022. Les régulières augmentations de capital indissociablement liées à une entreprise biotechnologique dont aucun produit n’est commercialisé appartiendront ainsi définitivement au passé. Nous nous attendons à une forte réaction de l’action en Bourse fin septembre, un mouvement haussier ou baissier de plusieurs dizaines de pour cent n’étant pas à exclure.

Dans son rapport semestriel, Ablynx a annoncé comme prévu attendre les résultats de l’essai de phase II en cours avec vobarilizumab auprès de patients souffrant de lupus avant d’entreprendre de nouvelles étapes dans le développement de ce médicament contre le rhumatisme. Les résultats de cet essai clinique sont prévus pour le premier semestre 2018. La première phase de recrutement pour l’essai de phase IIb avec ALX-0171, un médicament anti-VRS, s’est déroulée avec succès. Les résultats de cet essai clinique important devraient ainsi être publiés au deuxième semestre 2018, comme prévu. En juin, Ablynx a signé le deuxième plus grand contrat de recherche de son histoire. L’entreprise a perçu 23 millions d’euros de paiement d’étape pour le démarrage de huit programmes de recherche au maximum dans des maladies infectieuses liées à l’immunité. Les premiers essais cliniques provenant du plus grand partenariat en cours, celui conclu avec le groupe américain Merck dans l’immunologie du cancer, commenceront l’an prochain.

Ablynx a réduit la consommation de liquidités prévues pour 2017 de 10 millions d’euros, à une fourchette de 65 à 75 millions d’euros, et disposait fin juin d’une position de trésorerie de 204,5 millions d’euros. Même sans nouveau contrat, elle suffira jusqu’en 2020. L’action reste donc digne d’achat (1C).

Automne sous haute tension pour Bone Therapeutics

Les semaines à venir seront au moins aussi tendues chez Bone Therapeutics, le leader wallon sur le marché du développement de produits de thérapie cellulaire pour la réparation et la prévention de fractures. L’entreprise a annoncé en juin qu’elle avait recruté suffisamment de patients pour une analyse intérimaire de l’essai de phase III avec PREOB chez des patients souffrant d’ostéonécrose (nécrose de l’os de la hanche). PREOB est un produit de thérapie cellulaire ostéoblastique autologue – fabriqué à partir des cellules de moelle osseuse du patient. Cette analyse intérimaire n’est pas prévue avant le troisième trimestre 2018, mais la nouveauté, et l’excellente nouvelle, est que l’étude pourra être clôturée anticipativement en cas de résultats positifs. De ce fait, lPREOB pourrait être mis sur le marché pour 2022. Le produit le plus précieux pour Bone Therapeutics est cependant ALLOB, un produit de thérapie cellulaire ostéoblastique allogène – fabriqué à partir de cellules de moelle osseuse d’un donneur sain. Nous aurons droit aux résultats intermédiaires des deux études en cours avec ALLOB durant la deuxième quinzaine de septembre : un essai de phase I/IIa auprès de patients qui doivent subir une opération visant à fusionner des vertèbres lombaires (deuxième groupe de huit patients), et un essai clinique de phase IIa auprès de patients souffrant de fracture en retard de consolidation (deuxième groupe de huit patients, clôture anticipée possible si au moins cinq traitements réussis). De bons résultats sont cruciaux en vue d’une augmentation de capital avant la fin de l’année. Nous tablons sur 15 à 20 millions d’euros, ce qui permettrait à l’entreprise de continuer ses travaux jusqu’au deuxième semestre 2019. Bone Therapeutics a annoncé le départ pour raisons personnelles de son directeur financier (CFO) Wim Goemaere.

L’action reste digne d’achat, mais nous continuons à en souligner le risque supérieur à la moyenne (1C).

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