Intimités namuroises

Dirk Roothooft © Phile Deprez

Cinquième épisode appétissant du festival qui donne une voix aux livres, toujours impulsé par Benoît Poelvoorde.

L’Intime Festival s’avance d’un week-end par rapport à l’édition 2016 mais ne varie pas ses intentions : raconter oralement les livres, par simple lecture mais aussi via d’autres dispositifs comme des entretiens avec les auteurs ou la conférence-spectacle confiée au redoutable Philip Katerine. Une extension s’offre même à la photo, au cinéma et à la musique, via une chorale rendant hommage à Alain Souchon. Toujours dans une sélection pertinente qui, cette année, vogue d’Albert Camus (L’étranger) à la jeune Robin MacArthur (Le coeur sauvage) : née dans le Vermont, celle-ci ancre ses personnages dans les nombreuses solitudes nord-américaines. Moment de poésie assuré comme la venue du Franco-Peul Souleymane Diamanka, invité de Felwine Sarr, et de son essai Afrotopia. Le choix du casting n’est pas forcément aisé. Ainsi, Benoît Poelvoorde expliquait avoir hésité à sélectionner Sur la plage de Césile, récit d’une lune de miel dans les sixties, du brillant Anglais Ian McEwan. Ouvrage que l’acteur belge révère mais qui, peut-être, ne lui semblait pas tout à fait conforme à l’identité intimistede la manifestation, toujours artisanale dans ses options. Ian McEwan sera donc finalement lu – à deux voix- comme d’autres ouvrages, tels que Mon chien stupide, ” livre de dépressif comme le sont souvent les écrivains “, dixit Poelvoorde. Il s’agit de la saga d’un cabot faisant irruption dans la vie d’un quinquagénaire romancier vivant en bord de Pacifique : un titre du grand John Fante (1909-1983) mis en bouche par Jean-François Balmer, acteur atypique, Suisse naturalisé français, et propriétaire d’une voix légèrement nasillarde qui vous emmène là où elle le veut bien.

Les 25, 26 et 27 août au Théâtre de Namur, www.theatredenamur.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content