Avec 1,4% sur un an, la croissance belge est à la traîne

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Au deuxième trimestre, l’économie du pays a progressé à très petits pas. Selon Eurostat, notre croissance n’a atteint que 0,4 %, alors que la moyenne de la zone euro s’est élevée à 0,6 %. Sur une période plus longue, de 12 mois, l’écart se creuse davantage, avec une croissance de 1,4 % chez nous mais de 2,2 % pour la moyenne de la zone euro.

Même les pays pointés pour leur manque de tonicité ont fait mieux que nous : la France enregistre sur 12 mois une croissance de 1,8 %, et l’Italie de 1,5 %. Seule la Grèce devrait être derrière nous, mais Athènes n’a pas encore diffusé ses statistiques…

Plusieurs éléments expliquent cette performance en demi-teinte. D’abord, pas mal de pays de la zone euro avaient du retard sur nous. La Belgique a été une des économies qui ont été le moins secouées par la crise parce que, sans gouvernement, notre pays n’a pas mis en oeuvre immédiatement des mesures d’austérité. Mais du coup, quand les turbulences se sont calmées, il n’a pas non plus bénéficié d’un ” effet de rattrapage “, au contraire de l’Espagne, par exemple, qui affiche une jolie croissance de 3,8 % sur ces 12 derniers mois.

Aujourd’hui en revanche, l’austérité se fait davantage sentir, alors que des pays comme le Portugal ou l’Espagne desserrent la vis. Cela contribue aussi à freiner légèrement la marche. D’ailleurs, l’impact positif du tax shift a été quelque peu revu à la baisse : la Banque nationale estime que finalement, la réforme fiscale ne créera pas 64.500 emplois d’ici à 2021 mais plutôt 51.200. Attention toutefois : cette révision s’explique en grande partie parce que les experts n’ont plus pris en compte dans leur estimation l’augmentation de l’enveloppe bien-être (destinée à revaloriser les allocations les plus basses).

Un dernier élément peut également avoir joué : la sensible remontée de l’euro. Pour une économie très ouverte comme la nôtre, cela constitue nécessairement un handicap.

51.200. C’est le nombre d’emplois qui devraient être créés par les effets du “tax shift” entre 2016 et 2021.

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