A vendu plus de software

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Récemment, le consortium Belgian Mobile ID a lancé l’application ” itsme “, qui permettra à tout le monde de s’identifier en ligne à l’aide d’un smartphone. L’application peut être utilisée pour effectuer des achats ou des paiements en ligne, et pour remplir des formulaires sur des sites de l’administration comme Tax-on-web et MyPension. Le consortium se compose de quatre grandes banques (Belfius, BNP Paribas, ING et KBC), en collaboration avec les trois grands opérateurs de télécommunications de notre pays (Orange Belgium, Proximus et Telenet). L’initiative est également soutenue par le gouvernement fédéral. Plusieurs investisseurs se sont dès lors demandé dans quelle mesure l’application itsme constituait une menace pour Vasco Data Security, dont le Digipass a une fonctionnalité similaire. La sécurité de itsme est assurée par le biais de la carte SIM intégrée dans l’appareil mobile sur lequel l’application est installée. Cette carte SIM se substitue ainsi au lecteur de cartes qu’utilise le Digipass. Le hardware (matériel) de Vasco pourrait donc en pâtir à terme sous la forme d’une baisse de la demande de ses lecteurs de cartes. Mais il ne faut pas en surestimer les conséquences. Digipass est une famille de produits. Outre les lecteurs de cartes, elle englobe des software (applications), qui peuvent faire plus qu’authentifier les transactions bancaires. On peut sécuriser des applications spécifiques à l’aide de Digipass for Apps, par exemple. Et Vasco s’attelle depuis un temps à réduire sa dépendance au hardware. Les marges bénéficiaires sur le software sont en effet plus importantes que celles réalisées sur la vente de hardware. Pour la première fois de son histoire, l’entreprise a tiré plus de la moitié de son chiffre d’affaires (CA) du software au premier trimestre de l’exercice courant. La part du software s’est établie à 52 %, contre 42 % au quatrième trimestre et 38 % en moyenne l’an dernier. De ce fait, la marge bénéficiaire brute a atteint 71,3 %, contre 68,6 % l’an dernier.

Le CA du groupe a cependant reculé de 10 % sur une base annuelle, à 42 millions de dollars. Principalement en raison d’une hausse des dépenses opérationnelles, le bénéfice opérationnel ou EBIT est retombé à 0,3 million de dollars, contre 3,1 millions il y a un an. La marge d’EBIT, encore à 7,7 % il y a un an, n’a pas dépassé 0,7 %. Des revenus d’intérêts, notamment, ont porté le bénéfice à 0,6 million de dollars ou 0,1 dollar par action. Il y a un an, c’était 6 centimes. Pour l’ensemble de l’exercice, Vasco table sur un CA compris entre 180 et 190 millions de dollars, en légère baisse par rapport à 2016 (192,3 millions de dollars). La marge brute sera similaire à celle de 2016, et la marge opérationnelle s’établira entre 1 et 5 %. Vasco n’a pas de dettes et avait 146 millions de dollars en caisse à la fin du premier trimestre. Cela correspond à 3,67 dollars par action.

Conclusion

Les résultats trimestriels ne comportaient guère de surprise et le groupe a maintenu les prévisions annuelles. Le fait que le software prenne à son compte plus de la moitié du chiffre d’affaires est une évolution positive qui aura également un effet favorable sur la marge brute. Vasco Data est à conserver, mais tenez compte d’une volatilité supérieure à la moyenne.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Paru sur initiedelabourse.be

le 14 juin

Vasco Data avait 146 millions de dollars en caisse fin mars.

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