Nouveau record

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La capitalisation boursière de Louis Vuitton Moët Hennessy – en abrégé LVMH – a dépassé désormais les 100 milliards d’euros, ce qui rend le roi des produits de luxe trois fois plus grand que les autres groupes de luxe connus. Le cours a atteint un nouveau record grâce à un rapport intermédiaire largement satisfaisant. Car au premier trimestre, même le chiffre d’affaires (CA) de LVMH est plus élevé que celui de la majorité des acteurs de son secteur. Les attentats de Paris avaient affecté les ventes du groupe au premier trimestre 2016. Par rapport à il y a un an, la croissance du CA au premier trimestre est ressortie à pas moins de 15 %, à 9,88 milliards d’euros, dont 13 % de croissance organique (sans tenir compte des acquisitions ou désinvestissements). Ce chiffre, nettement supérieur au consensus des analystes (+9,5 %), est attribuable à l’Asie (hors Japon) et l’Europe, où la hausse s’est établie à respectivement 20 % et 14 %.

Dans à peu près toutes les divisions du groupe, la croissance du CA est supérieure à la moyenne sectorielle. La plus grande division, aussi la plus rentable, Mode & Maroquinerie, regroupe des marques de premier ordre comme Louis Vuitton, Fendi ou encore Kenzo. Elle a agréablement surpris avec une hausse du CA de 15 %, croissance organique comprise. Au premier trimestre, elle s’est adjugé 34,5 % du CA. L’autre division dégageant toujours une marge bénéficiaire élevée est celle des Vins & Spiritueux, qui regroupe notamment les marques Moët & Chandon, Dom Perignon, Château d’Yquem, Hennessy. Son CA a progressé au premier trimestre de 16 % (13 % de croissance organique). Les ventes de champagne se sont accrues de 7 %, mais la marque de cognac Hennessy s’est distinguée avec une hausse des volumes de pas moins de 21 % grâce à des ventes bien meilleures en Chine. La division Distribution sélective, qui comprend les magasins Sephora et DFS Group (avec plus de 1100 boutiques, c’est la plus grande chaîne de magasins de luxe à destination des voyageurs), enregistrait depuis un certain temps la croissance du CA la plus forte du groupe, mais au premier trimestre celle-ci s’est établie à 15 % (dont 11 % de croissance organique), en ligne avec celle des autres divisions du groupe. Le CA de la Distribution sélective n’égale pas encore celui de la Mode & Maroquinerie (sur les trois premiers mois, 3,15 milliards d’euros pour la première contre 3,4 milliards pour la seconde). Les chiffres des divisions Montres & Bijoux (TAG Heuer, Zenith, etc.) et Parfums & cosmétiques (Parfum Christian Dior, Guerlain, etc.) étaient conformes à la moyenne du groupe, avec une hausse respective de 14 % et 15 % au premier trimestre. Leur poids dans le CA total du groupe est cependant plutôt limité.

Le CEO Bernard Arnault, qui est l’actionnaire principal de LVMH, a précisé que la croissance observée au premier trimestre ne pouvait pas être extrapolée à l’ensemble de l’année.

Conclusion

LVMH est un groupe de produits de luxe de grande qualité, comme il le prouve une fois encore. À 22,5 fois le bénéfice attendu cette année et plus de 11 fois le rapport entre la valeur d’entreprise et le cash-flow opérationnel, le géant français n’est plus bon marché. Il n’est toutefois pas plus cher que la moyenne du secteur, malgré des prestations de premier ordre.

Conseil : conserver/attendre

Risque : faible

Rating : 2A

Paru sur www.initiedelabourse.be le 20 avril

Le niveau de croissance atteint n’est pas extrapolable à l’ensemble de l’année.

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