Trois manières d’investir dans l’uranium

Les investisseurs peuvent miser sur une hausse du cours de l’uranium :• en investissant directement dans l’uranium : acheter et stocker soi-même du carburant nucléaire n’est pas l’option la plus pratique. Mais il est possible de devenir copropriétaire par une voie détournée. Par exemple en investissant dans Uranium Participation Corp. Le 31 mars (derniers chiffres connus), cette entreprise canadienne cotée sur le Toronto Stock Exchange détenait 10,08 millions de livres d’U3O8 et 1,9 million de kilos d’UF6. Leur valeur intrinsèque est calculée chaque mois sur la base du prix du marché. L’action Uranium Participation peut donc s’échanger moyennant une prime ou une décote vis-à-vis de la valeur intrinsèque. Le 31 mars, la valeur intrinsèque s’élevait à 4,2 dollars canadiens (CAD). Au cours actuel de 4,06 CAD, cela représente une décote d’un peu plus de 3 %.

• par le biais de trackers sur actions : les investisseurs peuvent également composer leur propre panier d’actions d’entreprises actives dans l’uranium. Cette option n’est envisageable que si vous suivez effectivement ces actions de près. Ceux qui veulent obtenir une diversification suffisante avec une seule position peuvent préférer l’Uranium ETF de l’émetteur Global X Funds (ticker URA ; code ISIN US37954Y8710). Avec plus de 330 millions de dollars d’actifs en gestion et un volume journalier moyen de 550.000 titres, ce tracker affiche une taille et une liquidité suffisantes. L’URA reflète l’évolution du Solactive Global Uranium Index, qui compte 23 actions de producteurs, d’entreprises d’exploration et de compagnies d’électricité qui exploitent des centrales nucléaires. Les cinq plus grandes participations ont un poids cumulé d’un peu plus de 50 %. Côté positions individuelles, Cameco arrive logiquement en tête (20,75 %). Elle est suivie par Nexgen Energy (12,5 %), Uranium Participation Corp. (6,5 %), Uranium Energy (5,9 %) et Denison Mines (5,2 %). Les frais annuels de gestion s’élèvent à 0,39 %.

• en acquérant des actions individuelles : la valeur canadienne Cameco, que nous détenons en portefeuille modèle, surpasse les autres du secteur. Avec des actifs aux États-Unis, au Canada et au Kazakhstan, Cameco prend à son compte 18 % de la production minière mondiale d’uranium. Cameco est un groupe intégré qui, outre la production minière, est également actif dans la transformation et la vente. En plus de la production propre, sa division Trading traite également de l’uranium acheté à des parties externes. Le groupe a vendu 31,5 millions de livres d’uranium l’an dernier. Malgré le très faible cours de l’uranium, Cameco enregistre toujours un résultat opérationnel positif.