” Mon grand avantage, c’est d’avoir une expérience de 40 ans dans la construction “, lance Paul Depreter. A 66 ans, l’homme vient d’être élu à la présidence de la Confédération Construction, le lobby du secteur. Celui qui succède à Colette Golinvaux présentera en juin son programme pour les trois prochaines années. Avec quelques grands thèmes qu’il entend bien mettre à l’agenda : ” Il y a tout d’abord la lutte contre le dumping social et la concurrence déloyale “, dit-il. Paul Depreter entend également tenter de convaincre les politiques d’investir dans nos infrastructures : ” En matière d’investissements publics, la Belgique est en deçà de ses voisins. ” Enfin, il y a le défi de la digitalisation : ” Il faut revitaliser le métier. L’informatisation va permettre de construire mieux demain. ”
Titulaire d’une licence en droit de la VUB, ce Knokkois d’origine, éduqué dans les deux langues, dit avoir toujours voulu travailler dans une grande entreprise. De fait, il passera l’entièreté de sa carrière dans… une seule grande société : au sortir de ses études et après avoir effectué son service militaire, il entre chez CEI (aujourd’hui Bam Contractors), l’une des filiales belges du géant néerlandais de la construction Royal Bam Group. ” J’ai commencé comme stagiaire au secrétariat général, explique le sexagénaire. Je suis ensuite devenu conseiller juridique et secrétaire général. Je m’occupais de tout ce qui était non technique. ” En 1987, il entre au comité de direction et devient en 2001 directeur général adjoint. Depuis 2005 jusqu’à la fin de sa carrière il y a deux ans, il est administrateur-directeur général.
Connaît-il les réalités des petites entreprises ? ” De par la sous-traitance, je connais un peu leurs problèmes, assure Paul Depreter. Et puis, de toute façon, il m’appartient de servir tant les grandes que les petites entreprises. ”
JÉRÉMIE LEMPEREUR
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